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Enchères 09 mars 2017 Tableaux modernes, atelier Maurice Asselin - Paris

Enchérissez sur la liste des lots Paris Enchères - Collin du Bocage : 09 mars 2017 - <strong>Maurice ASSELIN par son fils Georges</strong><br />Après son frère, Louis, de trois ans son aîné, Maurice Asselin est né à Orléans le 24 juin 1882, d'une mère qui tenait, à l'angle de la rue Sainte-Catherine et de la rue Jeanne-d'Arc, un débit de tabac à l'enseigne de «La Pipe d'or », et d'un père qui exerçait le métier de cocher. Mais très vite, ses parents ayant repris l'auberge de la rue Sainte-Catherine, «où la cuisine était fort appréciée et, pour les grandes circonstances, de premier ordre », il fut élevé dans un milieu où les reflets de la porcelaine et les ors des chaudrons éveillaient déjà en lui la transparence de la lumière. Il y apprit à faire la cuisine, et dès son jeune âge sut «hacher le persil et les oignons, vider les goujons et les écrevisses»… Ce qui, bien des années plus tard, en 1930, le conduira à occuper, aux côtés de Curnonsky, le trente-sixième fauteuil de l'Académie des gastronomes.<br />A douze ans, il entre en sixième à l'école Sainte-Croix d'Orléans, mais ne prolongera pas ses études au-delà de la classe de seconde. Désireux de lui donner un métier, ses parents le placent comme «apprenti calicot» chez des marchands de tissu : Aux Travailleurs, place de la République, à Orléans, et l'année suivante - nous sommes en 1900 - A la Place Clichy, à Paris. Tout cela ne durera pas<br />&nbsp;Depuis les bancs de l'école, M. Asselin dessine! Son carnet, son crayon, sa boîte de couleurs ne le quittent pas. Ses sujets sont variés, et les quelques dessins antérieurs à 1900 retrouvés représentent des vaches dans un pré, des oies dans une basse-cour, un chien endormi près d'un poêle, un paysage de Tigy, un monument ou une maison d'Orléans.<br />Il revient passer trois années auprès de sa famille, époque où il perd son père (août 1902). En 1904, il rejoint Paris et s'inscrit à l'atelier Cormon, à l'Ecole des beaux-arts. Il fréquente assidûment la salle Caillebotte, au Luxembourg, et le Louvre. Il loge dans le quinzième arrondissement, sous les toits, dans une chambre mal chauffée. Est-ce l'origine de sa tuberculose, pour laquelle il est alors hospitalisé dans un sanatorium en Auvergne 7... De retour à Paris, il quitte l'atelier Cormon qu'il n'aime pas.<br />En 1905, premier séjour en Bretagne : Kergroës et l'auberge de Marie Lepage. Il y connaît Jacques Vaillant. Il y reviendra en 1906 et 1907 et en rapportera plusieurs toiles et esquisses sur lesquelles il continue à travailler à Paris. Il accroche pour la première fois au Salon des Indépendants (1906) et au Salon d'Automne (1907). Sa palette est colorée et le trait appuyé souligne les sujets. On parle de lui dans la presse. Il en est si fier qu'il l'écrit à sa mère, laquelle, depuis les fourneaux de l'Hôtel Sainte-Catherine, lui envoie chaque mois de l'argent en suffisance. Cette manne durera longtemps, et passé trente ans il recevra toujours de l'argent de sa mère. Cela pour expliquer qu'il n'avait nul besoin de vendre sa peinture, contrairement à bon nombre de peintres de sa génération, et que la sérénité qui se dégage de son art peut s'expliquer en partie par la sécurité matérielle qui l'entourait.<br />En 1908 il prend le train pour l'Italie avec sa bicyclette. Rome le 3 mai, Anticoli-Corrado le 1er juin, et après un périple à vélo de 220 kilomètres en compagnie de son ami Henriet, il rejoint Assise et Sienne le 22 août, qu'il quittera pour Florence, où il restera jusqu'en octobre.<br />1909 : premières expositions, à la Galerie Eugène Blot, à Paris (février), et, en Allemagne, à la Moderne Galerie de Munich, en compagnie de Marquet, Vlaminck, Manguin, Puy, Camoin, etc. L'année suivante, second voyage en Italie. Il s'embarque sur le cargo Balkan à destination de Gênes. De là, il gagne Naples, Rome, et rejoint la pension Carboni à AnticoliCorrado, où il restera tout l'été. Il loue à côté un petit atelier avec jardin, où il fait ses premières études de nus. Il rapportera de ses voyages en Italie de nombreux dessins, d'un style académique, certes, mais d 9 Provence - Paris

Tableaux modernes, atelier Maurice Asselin

jeudi 09 mars 2017 - 14:00 (CET) - Live
9 rue de Provence - 75009 Paris
Paris Enchères - Collin du Bocage
Tableaux modernes, atelier Maurice Asselin
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