Julien-Michel GUE (1789-1843) Naufrage d'une frégate... Lot 37

Julien-Michel GUE (1789-1843) Naufrage d'une frégate au camp de Boulogne-sur-Mer en 1805 72 x 91 cm Singé en bas au centre droit : Gué Cadre d'époque Notre tableau est le tableau de Gué exposé au Salon de 1838 sous le n°873, ainsi titré et décrit : «Trait de courage d'Urbain Fardeau. Lors de la distribution des croix au camp de Boulogne, en l'an XII, le docteur Fardeau, qui venait de recevoir la décoration de la Légion-d'honneur, se jeta à la mer sous les yeux d'une partie de l'armée, bravant la fureur des flots que soulevait une horrible tempête. Il sauva deux hommes, et se rendit ensuite à une péniche qui allait être engloutie ; il en revint avec un cordage qu'il remit à l'amiral Decrès, qui s'efforçait avec des marins à recueillir les naufragés. Par son généreux dévoûment (sic), Urbain Fardeau sauva la péniche, qui portait un grand nombre de passagers". Après le décrochage et passage à la lampe de Wood, il apparaît que le tableau a été éventuellement ré-entoilé avec des restaurations dans le ciel en haut à gauche et en bas au niveau de la barque. Si il y a eu ré-entoilage, c’est un ré-entoilage ancien.  L'épisode se passe en 1803. Une heure après avoir reçu la légion d'honneur des mains de Bonaparte, Urbain Fardeau (1766-1844), un chirurgien militaire, devint le héro d’un sauvetage. Durant une violente tempête, un navire dans lequel cent-cinquante personnes avaient embarqué, se trouvait dans l’incapacité de rejoindre la côte. Fardeau nagea jusqu’au bateau, sauva deux hommes qui se noyaient, avant de prier les passagers de ne pas sauter à l’eau et demanda au capitaine de lui lancer un long cordage. On le voit ici ramener ce boute jusqu’au rivage et le brandir devant l’amiral Decrès. Les militaires l'accueillent, tandis que des civils viennent en aide à d’autres naufragés ou regardent avec stupéfaction la scène. L'embarcation fut amarrée et les passagers sauvés. Stéphane Pinta-Cabinet Eric Turquin