Masque de danse « Ngil », il présente un visage... Lot 107

Masque de danse « Ngil », il présente un visage en forme de cœur, le front orné d’un cartouche de scarification linéaire. Les sourcils sont marqués par des striures, le nez est puissant, sculpté en relief. Les yeux sont ouverts en croix et la bouche entrouverte, creusée d’une cavité en forme de croissant lunaire. Ce masque s’inscrit dans la tradition et les confréries du « Ngil », réservé aux hommes et dont la fonction initiatique, judiciaire et coercitive régissait secrètement l’organisation sociale. Cela explique que cette confrérie fut interdite à l’époque coloniale dès 1910, par la France et la Belgique. Les traits du masque « Ngil » évoquent un gorille mâle, dans la force de l’âge. Pour ceux de forme ovale et pour ceux plus ronds, comme celui-ci, ils personnifient un singe cercopithèque. Tous les masques font référence aux maîtres de forge et à leur travail. Le blanc dont il était recouvert, à l’origine, est le symbole de l’esprit des ancêtres. Même si la localisation des masques « Ngil » reste encore incertaine et approximative, la provenance géographique de celui-ci peut être localisée au Gabon dans le bassin de l’Ogooué. Il peut être rapproché avec des masques reproduits dans une gravure dessinée par le missionnaire Fernand Grebet, entre 1913 et 1932, où l’on peut voir ces masques danser dans le rituel Ndenayom. Cette typologie est extrêmement rare et le seul exemplaire connu à ce jour, présenté dans un musée, est celui rapporté par G. Tessmann en 1907 et conservé au musée d’ethnologie de Lübeck. Bois léger, ancienne patine miel, ambrée et imprégnée, marques d’usage localisées et restes de kaolin par endroits. 53 x 35 cm Provenance : ancienne collection Michel Gaud, St Tropez. Vente Piasa Drouot Paris du 26 mars 2010 - Cabinet d’un amateur : Lot 242 p. 170 du catalogue. *Vendu sur désignation et visible le vendredi 15 décembre lors de l'exposition parisienne à la salle VV. Contactez-nous pour toute demande de rapport de condition.