860. École française vers 1600.Portrait d’un gentilhomme... Lot 860

860. École française vers 1600.Portrait d’un gentilhomme de la cour de Henri IV.Gouache sur vélin. 7,4 x 5,6 cm à vue. Cadre rectangulaire en bois noirci, 11 x 9,1 cm. (Accidents au cadre).Particulièrement rare, notre œuvre confirme que la tradition française du portrait en miniature remontant à Jean Clouet et à son fils François était encore bien vivante au tournant du XVIIe siècle. Notre petit portrait figure un homme d’une trentaine d’années, vêtu avec une élégance sobre de la cour de Henri IV d’un habit noir agrémenté d’une large fraise à godrons. Ses cheveux sont relevés à la mode française des années 1600, et il porte une barbe large et ronde et des moustaches longues soigneusement peignées, tout comme le roi à cette même époque. L’absence du collier de l’Ordre de Saint-Esprit complique l’identification du modèle, mais son nom est sans doute à rechercher parmi les gentilshommes proches de la cour ou appartenant à la haute noblesse provinciale. La technique très particulière est également française. Le visage est modelé à la sanguine, à l’instar des célèbres portraits dessinés ou « crayons » très appréciés de la haute société française. Initiée par les Clouet père et fils, cette technique de miniature mêlant dessin à la pierre noire et à la sanguine et la peinture à la gouache, se distingue de la manière anglaise, brillamment illustrée à l’époque élisabéthaine par Nicholas Hilliard et Isaac Oliver. Dans notre portrait, l’exécution est virtuose et le trait d’une grande finesse, notamment dans la moustache. C’est là l’œuvre d’un artiste confirmé et d’un miniaturiste talentueux. Or, le fond moucheté et grisâtre est exactement le même que dans les portraits des enfants de Henri II contenus dans le Livre d’Heures de Catherine de Médicis (BnF ms nouv. acq. lat. 82). Réalisés en 1573, ces portraits sont très vraisemblablement l’œuvre de Côme Dumonstier (vers 1545-Rouen, 1605), miniaturiste et peintre en titre de la reine mère et du roi Henri III. Dans notre portrait,