Gustave DORÉ (1832-1883) Lot n° 499

* L'Effroi ou l'Amour maternel Bronze à patine brune Modèle créé en 1879 Signé «G Doré» sur la terrasse H. 65 cm dont base en marbre griotte de 7 cm Expert: Cabinet Sculpture et collection - Alexandre LACROIX - 01 83 97 02 06 Bibliographie: - Philippe Kaenel (dir.), Edouard Papet, Gustave Doré: l'imaginaire au pouvoir, cat. exp. Musée d'Orsay, Paris, 2014, pp. 236-237, n° 205. - Samuel F. Clapp et Nadine Lehni, Introduction à la sculpture de Gustave Doré, in Bulletin de la Société d'histoire de l'Art français, Paris, 1991, pp. 219-248. Oeuvre en rapport: Gustave Doré (1832-18, L'Effroi (L'Amour maternel), 1879, plâtre, 120 × 22 × 24 cm, signé en bas à droite «Gve Doré», Strasbourg, Musée d'Art moderne et contemporain, n°inv. 55.985.1.1. Cette sculpture représentant une mère soulevant son enfant alors qu'elle est attaquée par un serpent appartient au répertoire restreint des oeuvres sculptées de Gustave Doré. L'artiste protéiforme ne s'est essayé à cette typologie d'oeuvres qu'à la fin de sa carrière, à partir de 1877. Sa production sculptée comprend des oeuvres en bronze de petites dimensions pour l'édition et des statues allégoriques monumentales. Il propose des oeuvres d'un naturalisme académique teintée d'orientalisme d'une grande variation et d'une belle technicité. Inspiré par deux oeuvres graphiques sur lesquelles il a travaillé précédemment, Le Massacre des innocents (1869-1872) et Le Serpent d'airain (1872-1877), Doré propose avec L'Effroi une composition audacieuse, accentuée par le sentiment d'équilibre précaire que transmet la mère dressée sur la pointe des pieds. L'auteur fixe ce drame pathétique avec compassion et un sens aigu de la psychologie des personnages. IL semble qu'il se soit inspiré tant pour cette oeuvre que pour sa Madone à l'Enfant du Messie exécuté quelques années plus tôt par Carrier- Belleuse (marbre, 1867, Paris, église Saint-Vincent-de-Paul).