[MARSEILLAISE]. - GISCARD D'ESTAING (Valéry). Lettre signée au chef d'orchestre Karl BÖHM, avec un mot autographe (" persönnlich ").
Paris, 26 février 1976. 1 p. in-folio, en-tête Le Président de la République
" Maître, nous allons avoir le grand plaisir de vous écouter, le 20 mars prochain, pour la première représentation de "L'Enlèvement au sérail", à l'occasion de laquelle la Présidence de la République a retenu l'Opéra et invité un grand nombre de personnalités françaises. À cette occasion vous serez conduit à diriger notre hymne national avant le début de la représentation... Je voudrais vous faire part de ma préoccupation à cet égard : La Marseillaise est exécutée traditionnellement à un rythme rapide, en usage depuis la fin du 19ème siècle et inspiré sans doute d'une allégresse habituelle à la musique légère de cette époque, mais qui ne me paraît pas conforme ni à la nature ni à l'histoire de notre hymne national. La Marseillaise a été composée sous la Révolution et qualifiée par son auteur "d'hymne patriotique". IL S'AGIT DONC D'UN CHANT REVOLUTIONNAIRE QUI DOIT ETRE EXECUTE AVEC UNE CERTAINE AMPLEUR ET UNE CERTAINE MAJESTE... "
JOINT : un double carbone de la réponse dactylographiée de Karl Böhm : " Soyez assuré que je porterai tous mes efforts pour l'exécuter avec tout l'ampleur et toute la dignité que vous souhaitez lui voir donné... " ; un exemplaire d'une partition de la Marche des Marseillois, pour chant et piano, publiée à Hambourg chez A. Cranz, s.d. (3 pp. lithographiées in-4 oblong).
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