Lettre signée V[oltaire] à François de Chennevières, dictée à son secrétaire [J. L. Wagnière]. Aux Délices, 13 juin 1764; une page in-4, plat supérieur de l'enveloppe conservé portant la suscription: «À Monsieur, Monsieur de Chennevières, 1er commis des bureaux de la guerre, inspecteur des hôpitaux militaires à Compiègne» (biffé: «A Versailles»). Sous verre avec cadre de bois blond et, en vis-à-vis, photographie ancienne d'une statuette de Voltaire assis à sa table de travail.
«Maman Denis (sic, sa nièce) et moi [...] sommes toujours paresseux; j'écris peu, et elle n'écrit pas du tout; il faut aimer ses amis avec leurs défauts. Avez-vous vu Cromwell? Gens qui l'avaient entendu m'en ont dit beaucoup de bien...». Voltaire fait ainsi allusion à la pièce d'Antoine Maillet-Duclairon (Cromwell, tragédie en cinq actes et en vers) qui venait d'être représentée est éditée. Certains reprochaient à Duclairon de n'en point être l'auteur. Chennevières est le correspondant idéal de Voltaire; aimable, dévoué, bien en poste et bien informé, il est parfois chargé de commissions délicates car l'on n'a pas de secret pour lui. Auteur d'ouvrages de théorie militaire et de littérature il a entretenu pendant plus de vingtcinq ans une correspondance familière avec Voltaire. Le cachet armorié de cire rouge quoique brisé subsiste en grande partie et l'on y distingue nettement les pièces héraldiques des armes de Voltaire (d'or à 3 flammes de gueules).
C.G
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.