Correspondance autographe avec l'abbé Bossuet lors de son séjour à Rome. Paris, 20 octobre - 22 décembre 1698.
5 lettres autographes, 13 pages 1/2 in-8.
Importante correspondance adressée au neveu de Bossuet lors de sa mission à Rome.
“Les Examinateurs ont donc enfin donné leur voeux, il faut esperer que les card[in]aux en prepareront de bons p[ou]r le mois de Nov[em]bre et termineront glorieusem[en]t p[ou]r le St Siege et utilem[en]t p[ou]r l'Eglise cette longue et triste affaire. Comme la cabale ne manquera pas de redoubler ses efforts, v[ou]s devés aussi redoubler les v[otr]es p[ou]r empecher qu' ils ne gaignent les jugés”. (20 octobre).
“Le dernier ecrit de M. de C[ambrai] est bien mauvais en toutes manieres, mais quelque tort qu' il ait, rien ne retiendra sa plume qu'une decision de Rome, il ne faut pas compter qu'on le fasse taire a force de lui répondre, il ne voudra jamais avoir le dernier, et ne trouvera rien sans replique” (15 décembre 1698).
Antoine de Noailles fut cardinal-archevêque de Paris de 1651 à 1729: disciple de Bossuet qui présida la soutenance de sa thèse en Sorbonne, il baigna “dans un gallicanisme épiscopal et royal” (Pierre Gombert). Lorsque le siège prestigieux de Paris fut à pourvoir, Noailles, évêque de Cahors, l'emporta, grâce à sa réputation d'évêque tridentin et sans avoir fait campagne, sur des rivaux tels que Fénelon, les cardinaux de Janson, de Bouillon et... Bossuet. Il soutint ensuite Bossuet dans sa campagne contre Fénelon.
Toutes les lettres, à l'exception de celle du 22 décembre, ont été publiées dans les Oeuvres de Bossuet par Deforis (1788, t. 14, p. 538; t. 15, pp. 42, 76, 92, 114).
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