Serge Poliakoff Lot n° 62

«COMPOSITION ABSTRAITE», 1951 Huile sur toile signée en bas à gauche 130 x 89 cm Provenance: - Collection Annie Ronchèse, Nice - Collection particulière Expositions: - «Jacobsen - Poliakoff», Kunsthalle, Bâle, 1958, reproduit sous le n°4272 dans le catalogue de l'exposition - «Serge Poliakoff», Musée Municipal, Vallauris, 1978, reproduit sous le n°14 dans le catalogue de l'exposition Bibliographie: - Porte le n°951019 des Archives Serge Poliakoff - «Serge Poliakoff», catalogue raisonné, volume I, Alexis Poliakoff, éditions Acatos, 2005, reproduit sous le n°51-70 page 388 «Quand un tableau est silencieux, cela signifie qu'il est réussi» Serge Poliakoff Pour Poliakoff, l'oeuvre d'art doit participer de la forme organique si elle veut rester vivante, ce qui implique des recherches de couleurs très élaborées afin d'approcher la qualité émotionnelle que possèdent les icônes russes et les primitifs italiens. A la couleur est dévolue le rôle d'animer la surface, de la rendre vibrante et de l'éclairer d'une lumière intérieure. Les couleurs grâce à une alchimie particulièrement travaillée vont s'intégrer dans un répertoire de formes s'appuyant sur une architecture équilibrée. Les tableaux de Poliakoff, évitent la froideur de la géométrie et se rapprochent du nombre d'or qui selon Pythagore définit la proportion idéale. C'est par la maitrise de la couleur, la superposition des tons, par des lignes de forces invisibles que la vie sous-jacente du tableau va s'exprimer apportant à l'oeuvre un mystère qui peut parfois déstabiliser le spectateur. Cette oeuvre ne se donne pas aisément, un effort est nécessaire à qui veut parvenir au coeur du tableau. Il faut savoir avancer dans l'agencement des plans qui se concentrent vers un pivot central où réside l'énergie de tous les blocs de couleurs: les noirs, les jaunes, les rouges orangers, les verts assoupis, jusqu'à des roses inexistants m