Maurice ESTEVE Lot n° 35

«SAGONNE», 1963 Huile sur toile signée et datée en bas à gauche, contresignée, titrée et datée au dos 60 x 73 cm Provenance: - Galerie Jeanne Bucher, Paris - Galerie Alice Pauli, Lausanne - Collection particulière Bibliographie: «Estève», catalogue raisonné de l'oeuvre peint, Robert Maillard et Monique Prudhomme-Estève, éditions Ides et Calendes, Paris, 1995, reproduit sous le n°569 page 370 Dans l'oeuvre de Maurice Estève, le titre du tableau a pour but de ramener le spectateur à la source naturelle de l'oeuvre et l'invite à s'approcher lui aussi du sujet pour y retrouver les mêmes émotions que celles du peintre; émotions qui se sont transformées pour devenir une formulation plastique. Il ne faudrait pas cependant asservir son imagination au titre de l'oeuvre mais s'en servir comme d'un début de déchiffrement au sens musical du mot, comme d'un thème dont l'intelligence facilite la compréhension de la symphonie. Démarche essentiellement non-figurative qui ne retient du réel que l'impression reçue. Dans ce tableau «Sagonne, 1963» Estève ne retient du château, fief de Pierre d'Amboise compagnon de Jeanne d'Arc, situé à 60 km de Culan son lieu de naissance, que l'impression qu'il en reçût jadis. Cinquante neuf ans plus tard, l'émotion est toujours la même et réapparait sous forme de couleurs, lignes et architectures. Le rève ne s'est pas envolé. Il est là, présent, vivant et conserve la fraicheur d'une plénitude qu'affirme la franchise des tons et des lignes. Harmonie picturale fruit de la raison et de l'imaginaton. Architecture logique d'une sensation reçue, sous-tendue par la volonté de ne pas détruire le charme par des joliesses, sensibleries et anecdotes, de faire en sorte que le passé et le présent se tendent la main. Si la sensation à sa part de raison, c'est cependant tout ce qui est ‘irraisonnable' qui, recueilli par le peintre et unifié dans un espace donné, fixera l'image mentale issue du rée