Hans BELLMER (1902-1975). L.A.S., Castres 5 janvier 1945, à Joe Bousquet ; 1 page in-4, enveloppe.
La façon chaleureuse dont Bousquet l’a reçu lui fait regretter que les hasards de la débâcle ne l’aient pas placé à Carcassonne au lieu de Castres. Il n’a pas osé lui dire que sa vie était affreuse : « je me demande si cela n’était pas indiqué d’aller à Carcassonne pour quelques semaines, pour y “faire du portrait”. Car à mes soucis s’ajoute celui de l’argent que je dois sans cesse gagner en faisant la “photo à la main”, comme disent les paysans à juste titre. Malheureusement je me suis assez mal porté, l’autre jour à Carcassonne, de façon que je n’avais pas le moindre courage pour me faire un peu l’article. – En y revenant, je devrais exposer quelques portraits dans la vitrine d’une librairie par exemple, je devrais être introduit dans quelques familles, etc. […] Vous recevez tant d’amis : l’un ou l’autre, par hasard, serait peut-être disposé de s’occuper un peu de moi ? Chaque ligne de cette lettre commence par un “Je”. J’en suis désolé, car notre conversation a touchée à tant de questions d’intérêt objectif qui auraient voulu une suite »…
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