Valentine Henriette PRAX (1899-1981) Lot n° 35

Les Muses Huile sur toile signée en bas à gauche 130 x 81 cm Oil on canvas signed lower left 51 1/8 x 31 7/8 In. > Collection privée, Paris Du haut de ses 22 ans, la jeune Valentine Prax quitte son Algérie natale pour Paris, vendant tout ce qu’elle possède pour s’offrir le voyage. Dans la capitale, elle ne connaît personne. Pauvre et timide, elle s’installe au 35 rue Rousselet où vit déjà Ossip Zadkine. Rapidement, l’artiste russe entraîne la jeune femme dans les cafés de Montparnasse où se retrouvent les avant-gardes. En 1920, Valentine Prax est à Collioure chez Foujita et sa première femme Fernande lorsque Zadkine la demande en mariage. Elle monte le rejoindre aussitôt à Paris, folle d’amour. Les deux artistes se marient à la campagne, avec les Foujita pour témoins. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Zadkine se réfugie à New York, soutenu par Valentine restée seule dans la France occupée. Sur place, elle préserve leur atelier. À la Libération, Valentine apprend avec douleur que Zadkine ne souhaite plus rentrer en France. Mais le conte de fée ne pouvait s’arrêter aussi abruptement ! Un jour, un télégramme du sculpteur arrive: «Suis malade, malheureux, sans argent. Acceptes-tu que je revienne?» La vie reprend. À la mort de l’amour de sa vie, Valentine s’engage à corps perdu dans la création d’un lieu de mémoire entièrement voué à l’œuvre de son mari tant aimé: le musée Zadkine. AL