Quai d’Austerlitz ou bord de Seine à Ivry
1886
Huile sur toile portant une étiquette
d’inventaire au dos « 10.56 »
54 x 65 cm
Oil on canvas
21 1/4 x 25 5/8 In.
> Collection du Docteur Émile Hudellet (Ain), acquis auprès du marchand Alphonse Portier, conservé dans la famille depuis
Restaurations
Une redécouverte des quais d’Austerlitz
Dernier survivant du mouvement impressionniste, le peintre Armand Guillaumin intègre dès l'origine le groupe qui rejette l'art officiel imposé par l'académie et revendique la couleur et les jeux de lumière dans la nature et dans la vie de tous les jours. En 1880, lors de la cinquième exposition impressionniste, Émile Zola place Armand Guillaumin dans son article sur Le Naturalisme au Salon aux côtés de Monet, Renoir et Pissarro. Passionné des paysages qu'offre Paris, Guillaumin y présente plus de vingt tableaux ayant pour sujet son thème de prédilection: la capitale et sa région.
Armand Guillaumin est un peintre sans argent. Ami de Gauguin, de Cézanne et de Pissarro, il est issu d'une famille très modeste et travaille aux Ponts et Chaussées la nuit pour être libre de peindre la journée. Quel hasard formidable pour l'artiste lorsqu'il gagne le gros lot à la Loterie Nationale en 1891 (100 000 francs-or !) ce qui lui assure une stabilité financière et la chance de se consacrer à son art pour le restant de sa vie. Ses paysages aux coloris intenses et ses compositions le distinguent des autres peintres impressionnistes. D’ailleurs, les toiles qui représentent Paris et sa banlieue sont emblématiques des années 1870-1890, comme celle que nous présentons. Les volutes de fumées y sortent des cheminées d'usine qui se détachent sur la Seine, tandis qu’au premier plan, on observe le chantier enneigé des cribleurs de sable que Guillaumin a souvent représentés. Alice Landry
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