Attribuée à SAGEOT Lot n° 198

Belle commode en placage de laiton sur fond d'écaille rouge en première partie. La façade en arbalète ouvre à quatre rangs de tiroirs, celui du haut en deux parties. Les montants saillants en consoles renversées. Riche décor d'après Berain. Le plateau centré d'une jeune femme jouant du luth, encadrée de deux amours et surmontée d'un trophée; sur les côtés, figurent des danseurs sur un fond d'architecture ainsi que des amours jouant du tambourin et chevauchant des chèvres. Large encadrement à rinceaux et feuillages. Les tiroirs à décor de têtes d'indiens et oiseaux. Garniture de bronze doré à poignées tombantes, mascarons de jeunes femmes au centre des tiroirs, chutes de fleurs et sabots de biche. Les côtés sont ornés de têtes de jeunes femmes également en bronze doré, rappelant les têtes figurant en façade. Époque Louis XIV. (Restaurations d'entretien comportant quelques replacages et petites reprises à la marqueterie ainsi qu'à la gravure, bronzes redorés et motifs sur les côtés rapportés). Haut.: 83 cm - Larg.: 120 cm Prof.: 65,5 cm CRD. On retrouve un plateau de décor pratiquement identique sur un bureau Mazarin figurant dans les collections royales de Suède. Ce bureau est un des rares meubles estampillés de Nicolas Sageot. Notre commode peut donc être donnée à cet ébéniste de façon probable. Bibliographie: - L'Estampille - l'objet d'art, n° 266 du 2 février 1993. - Pierre Grand, Le mobilier Boulle et les ateliers de l'époque, page 48. - Voir en page 50 de cet article la reproduction du bureau Mazarin conservé à Stockholm. Un certain nombre d'ateliers s'illustraient à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe dans l'art de la marqueterie d'écaille de métal gravé. L'atelier de Nicolas Sageot apparaît comme l'un des plus créatifs et prospères de la période. Au moment de la cession par Nicolas Sageot au marchand Léonard Prieur d'un ensemble de meubles pour une valeur de 16 000 livres, on répertorie quatre commodes en