Marc CHAGALL (1887-1985) Lot n° 89

Coq-buisson et pleine lune, vers 1952 Lavis d'encre de Chine, encre de Chine, gouache et crayons de couleurs sur papier Arches. Signé en bas à gauche. Coq-buisson et pleine lune, circa 1952 Ink, gouache, and color pencil on paper. Signed lower left. H_76 cm L_56,5 cm Provenance: collection privée. Private collection. Un certificat d'authenticité du comité Marc Chagall sera remis à l'acquéreur. A certificate of authenticity issued by the comite Marc Chagall will be handed out to the buyer. Fédérateur de rêves évanouis, fédérateur de couleurs disparues, il réinvente le langage de la couleur. Des bleus pas totalement bleus, mélangés à des blancs laiteux qu'accompagnent des verts émeraude, où par nuance émergent des jaunes vifs et des rouges intenses. Les couleurs se lient les unes aux autres, nous pouvons parler de fusion. Une métamorphose de la matière par le biais d'une palette de teintes très éloignées des habitudes de l'époque. Il transfigure son propre univers, où la peinture atteint l'apogée de sa puissance poétique. Il démontre que l'artiste est l'inventeur de son propre langage, un langage nouveau qui impose une vision nouvelle ébranlant les certitudes. Au travers, de son art le spectateur découvre un monde nouveau rempli de poésie, où le rêve devient une réalité picturale. Aragon, avril 1972 “Comme se pose une prière au seuil d'une demeure à construire alors que les murs n'en sont encore que sur les plans, et les toits pure hypothèse, d'un titre à l'entrée de ces pages, j'ai dit CHAGALL l'admirable [... ] “admirable”, je l'emploie et le plie, est un adjectif futur, si, au profit de l'épithète, on peut enlever au verbe le monopole d'imaginer l'avenir. Non pour opposer ce peintre à tel autre d'aujourd'hui ou de demain. Mais, n'en déplaise aux nouveaux iconoclastes, le situer à l'aurore d'un jour qui ne finira point [... ]” Chagall, sur son travail à partir des mécanismes de la mémoire: “Ch