LAFORGUE Jules [Montevideo, 1860 - Paris, 1887], poète français.
3 lettres autographes signées, adressées à Charles Henry. [1883-1885] ; 4 pages, in-8 chacune. Minime fente et un pli central restaurés, papier légèrement taché.
Très bel ensemble adressé à l’un de ses grands amis, le critique d’art Charles Henry, bibliothécaire à la Sorbonne.
— [Berlin, janvier ou février 1883]. Laforgue demande qu’on lui déniche « une petite brochure de 50 cent., intitulée je crois Les Impressionnistes par Théodore Duret avec un dessin de Renoir. Cette brochure a paru il y a quatre ans », il n’en connaît pas l’éditeur mais suppose qu’elle pourrait se trouver à la bibliothèque de la Sorbonne [Les Peintres Impressionnistes avaient paru chez Heymann et Perois en 1878].
— Coblentz [30 novembre 1883]. « Je te prie, inutile de le dire, de ne pas prendre au sérieux ces vers de commande, quelque bonne volonté que j’aie mise à m’exécuter. Et que Madame se rappelle sa promesse de ne point les faire circuler,franchement ce serait un mauvais tour ».
— [Berlin] 1er janvier [1885]. Laforgue se montre sans indulgence à l’encontre de Verlaine dont il vient de recevoir Jadis et Naguère par l’intermédiaire de son libraire : « Je trouve absolument nulles toutes les pièces longues, sans musique ni art de naguère. Mais j’adore Kaléidoscope, Vers pour être calomnié, Pantoum négligé et Madrigal mais que de camelote à part ça -- du Coppée -- de vieux vers oubliés des poëmes saturniens (descriptifs). […] A propos je serais bien heureux si Gauthier Villars [Willy] (à qui bonjour) te rendant mes poëmes maudits tu me les envoyais pour que j’en féconde ici mon pianiste [son ami Théo Ysaÿe]. Que fait Madame (alias Regina nostra) ? (Ich empfehle mich sehr). Parole d’honneur je t’écrirai bientôt une bonne longue causette ainsi qu’à Kahn »
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