L.A.S., Nice [fin 1940, à Henry de Montherlant]; 2 pages in-4 (petite fente réparée au papier gommé) La pénurie d'essence se fait sentir: «c'est vous, cher ami, qui êtes dans Sirius puisque vous ignorez que les pauvres possesseurs d'autos n'ont droit à la plus petite mesure d'essence et sont obligés de prendre l'antique tram de Cimiez»... Il a attrapé «deux jours de lit. Tout de même ce matin, c'est fini: j'ai la tête libre et je me remets au travail». Il propose d'aller manger «un bon poisson», s'il aime ça: à ce propos il tient à lui raconter «l'histoire de Corot au sujet du ris de veau [...]: Corot au sortir de la boutique de rouennerie du père, est rencontré par des amis qui l'invitent à dîner un jour prochain; ils lui ont fait un ris de veau pour lui faire plaisir et ils le lui disent ? L'aimez-vous ? ? Je l'adore ! ? Il le détestait, cependant par gentillesse, il le mange, ainsi que chaque fois que ces bons amis lui offrent à dîner. Mais c'était Corot ? je n'en ferais pas autant [...] Nous mangerons donc un bon poisson vendredi à la Coquille».... Il lui renvoie Courrier Sud (de Saint-Exupéry) qu'il a enfin retrouvé..
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