Jacques MAJORELLE (1886-1962) Lot n° 13

LES ARABESQUES, CIRCA 1935 Gouache, détrempe et rehauts d'or sur papier Signée et située "Marrakech" en bas à droite 57 x 77 cm Provenance: - Galerie Borghese, Paris, Exposition Janvier 1935 JACQUES MAJORELLE LES ARABESQUES Volupté, sensualité et jeux... Majorelle se lance à partir de 1930 - à une époque où l'Afrique noire est très à la mode dans les milieux artistiques - dans une suite d'oeuvres représentant des nus noirs dont les plus beaux sont parés de reflets d'or et d'argent. A la main, à la brosse, l'artiste les habille de poudre scintillante leur donnant mouvement et relief. Ces formes sculpturales élancées et en «arabesques» séduisent le public notamment dans la grande exposition thématique en 1934 à la galerie Charpentier où ses contemporains découvrent un nouveau Majorelle qui leur dévoile une vision audacieuse de l'exotisme. Il fait poser ses modèles dans son merveilleux jardin d'essences exotiques qui fleurissent dans le fond de notre dessin. Les plantes forment ici un écrin miroitant du bleu intense de la bâtisse de style mauresque devenue mythique... Les poses gracieuses de ces corps d'ébène étendus sur des tissus et châles traditionnels marocains font écho aux mosaïques et aux décors de la maison et de son jardin enchanté. Dans ce cadre, l'artiste fait jouer ses belles jeunes femmes devant son appareil de photos, son carnet de croquis et ses brosses détrempées. Elles s'amusent et l'artiste aussi. Il nous transmet ces purs moments de bonheur et de grâce où la beauté est sublimée par la perfection de ces corps dans la lumière des cieux que touche l'Atlas