Charles BAUDELAIRE Lot n° 79

Les Épaves. Amsterdam, À l'enseigne du coq, (Bruxelles, Poulet-Malassis), 1866. In-12 grand de marges, maroquin janséniste rouge sang, dos à 5 nerfs, dentelle intérieure, tête dorée (Reliure du début du XXe siècle). Édition en partie originale contenant les 6 pièces condamnées et 17 poèmes nouveaux. Une très belle eau-forte en frontispice de Félicien Rops et un feuillet d'Explication du frontispice, tirés sur Chine. Tirage à 260 exemplaires, celui-ci un des 250 sur vergé de Hollande, ici enrichi d'une lettre autographe signée de Baudelaire, de 2 états supplémentaires du frontispice et d'un second feuillet d'Explication du frontispice avec une imposition différente La lettre, non datée (vers 1860), une page in-16, est adressé à Eugène Crepet: Je vous jure qu'il m'est impossible de savoir si je pourrai avant dix jours peut-être déjeuner chez des amis. Il n'y a pas de différend. - Vous m'avez prié autrefois d'atténuer ce qui avait trait à De Laprade, aux tours de force de Le Vavasseur à la grossièreté et à la balourdise de Moreau. J'ai promis de le faire (j'ai peut être eu tort) et je le ferai. Vous ne me dites pas encore si je puis avoir 2 bonnes épreuves définitives de Gautier et de Barbier. Tout à vous Ch. Baudelaire Je ne pourrai avoir de différend que si je ne trouve pas le moyen de vous satisfaire. Cette lettre est en partie reproduite, avec quelques erreurs, dans la correspondance de Baudelaire, éditions de La Pléiade, 1973 (II - 215). Elle a trait à un différend qui opposa Baudelaire à Eugène Crepet au sujet de modifications que Crepet avait demandé à Baudelaire sur des notices qu'il avait rédigées. Il écrivit au même Crepet dans une lettre d'avril 1860 (La Pléiade, II - 21):... Ce que j'écris est bon et irréfutable. Cependant je vous l'ai déjà promis, par complaisance et par déférence, de remanier plusieurs passages. Je l'ai déjà fait, dans le Barbier par exemple. Or comment voulez-vous que je corrige quoi que ce soit, puisque je n'ai pas d'épreuves ? Comment