Lettre autographe, [Paris] Hôtel de La Valette vendredi 21 [décembre 1810], à la duchesse de Duras; 2 pages et quart in-4. Sur la faillite du libraire Nicolle, sa crainte d'être ruiné, et l'espoir d'entrer à l'Institut. «Pardonnez, chère soeur, à mon long silence. Je suis à Paris très embarrassé et fort malheureux. J'éprouve une banqueroute de 25,000 francs chez un libraire qui va peut-être m'obliger à vendre la Vallée. Vous savez que j'ai encore d'autres sujets d'inquiétude et je ne sais absolument quel parti prendre. Vos conseils me seroient bien utiles; mais vous ne pourriez me les donner que sur les lieux. Je suis de plus environné de gens fort malheureux. [...] On n'entend parler que de renversement de fortune, de mort, et d'autres accidents. Je cours tout le jour pour mes affaires et je rentre le soir pour garder Mde de Chat[eaubriand] qui est très malade. Je ne sais absolument que faire et j'ai la tête toute dérangée. Au reste vous aurez entendu parler de mes honneurs à venir. On parle de prix, de place à l'Institut. M. le Ministre de la Police m'a envoyé chercher pour me dire les choses les plus polies et les plus agréables. Mais cependant il n'y a encore rien de décidé, et j'ai tant d'ennemis que les choses en resteront peut-être là. [...] Savez-vous que votre créancier, qui est aussi le mien, a parlé de vous au sujet de mes affaires? Il dit que nous avons des intérêts communs. Je ne sais où il a découvert cela»... (CG II 469)
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