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Lot n° 44

TABLE À TRANSFORMATION FORMANT PUPITRE À MUSIQUE...

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TABLE À TRANSFORMATION FORMANT PUPITRE À MUSIQUE Par Joseph GENGENBACH, dit CANABAS (1715-1797) Reçu Maître Ebéniste en 1766 Paris, époque Louis XVI Matériaux Acajou et placage d'acajou Estampillé sur la crémaillère CANABAS H. 81 cm, L. 51 cm, P. 37 cm Réalisé par l'un des plus éminents fabricants de petits meubles en acajou, cette table formant pupitre à musique reflète tout l'art de Joseph Gengenbach, dit Canabas qui excella dans la réalisation d'un mobilier élégant et ingénieux. Le pupitre orientable se compose de deux panneaux affrontés, l'un plein, l'autre ajouré, et repose sur une crémaillère permettant d'en faire varier la hauteur. Deux bras de lumière articulés permettent d'accueillir des bougies afin de lire les partitions. La ceinture ouvre par deux tiroirs latéraux, un petit tiroir et une tablette pliante et coulissante pouvant former écritoire. Le meuble repose sur un fût à pans terminé par un piètement tripode à roulettes. Destinée à une clientèle essentiellement privée, l'Oeuvre de Canabas se distingue par sa fonctionnalité et sa sobriété confirmée par la beauté de l'acajou et la grande économie de bronzes dorés. L'ébéniste développa ainsi une large production, toujours de très belle qualité, afin de répondre aux besoins des amateurs. Il exécuta ainsi de nombreux meubles destinés à la salle à manger, nouvel espace d'habitation, tels rafraichissoirs, petits guéridons, serviteurs «muets» ou pupitres à musique, souvent dotés de roulettes afin d'en faciliter le maniement. Un modèle très proche est reproduit dans l'ouvrage de Jean Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Paris, 1956, p. 87, fig. D (fig. 1). Une table identique non estampillée est également reproduite dans l'ouvrage de Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, p. 145, fig. E (fig. 2). Cette pureté des formes notamment du piètement tripode est également comparable à celui d'un guéridon conservé au Metropolitan Museum (fig. 3).

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