Régulateur marqueté en quartefeuilles et amarante... Lot 191

Régulateur marqueté en quartefeuilles et amarante de fil souligné de larges filets de buis. De forme violonée, il se termine par une section rectangulaire reposant sur une base pleine chantournée. Cadran à cartouches émaillés indiquant les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes, signé «Chevallier aux Tuileries» Belle ornementation de bronzes ciselés et dorés, pour certains au C couronné. Fin de l?époque Régence. Le cadran en vingt-cinq pièces émaillées du régulateur que nous présentons porte la signature «Chevallier aux Thuilleries», marque qui correspond à Ferdinand Chevalier, Horloger de Sa Majesté en son palais des Tuileries, qui utilisa notamment des caisses de Balthazar Lieutaud et d?Antoine Foullet. D?après une tradition familiale ce régulateur fut acheté en 1730 par Jean-Pierre Fougeret, écuyer du roi, et son épouse Anne-Angélique Puzos. Cette hypothèse semble être corroborée par un extrait tiré d?un testament rédigé en 1846 par la petite-fille de Pierre Fougeret, Angélique de Maussion: «...la grande pendule, dont le battement grave et solennel se faisait entendre il y a plus siècle à mon grand-père. Elle a marqué le temps de trois générations, puisse-t-elle compter beaucoup d?heures à mon cher fils». Chose exceptionnelle et rarissime, le régulateur est illustré en 1830, précisément un siècle après son achat, sur un tableau figurant le salon du château de Fossoy dans l?Aisne, propriété de la famille de Maussion. La rédactrice du testament de 1846 est attablée face à son mari, Louis-Urbain-Thomas de Maussion, préfet de la Meuse en 1815, spécialement honoré par le roi de Prusse de l?ordre de l?Aigle Rouge en récompense des soins avec lesquels il avait fait faire les approvisionnements et éviter les collisions. Derrière eux, appuyé sur la cheminée, leur fils, le colonel Ange de Maussion, époux d?Emma qui peignit ce tableau resté dans la descendance