ISOLDE MARA (ISOLDE VOSTELL DITE) (NEE en 193... Lot n° 50

TETE, 2012 Acrylique sur papier Signée et datée "8.2012" au dos 41 x 31 cm Isolde Mara (de son vrai nom Isolde Vostell), née en 1936 à Cologne (Allemagne), a fui toute petite, avec sa mère et son frère, la terreur nazie au pouvoir dans son pays. Elle en est restée fortement marquée par les images de guerre et de souffrance. Dans les années 50 et 60, en Europe et aux Etats-Unis, Isolde Mara, illustratrice indépendante, a collaboré avec les revues Elle (France), Grazia (Italie), le New York Times (USA), le Kölnische Rundschau (Allemagne) et Tagesanzeiger Zürich (Suisse). Elle a exposé individuellement à plusieurs reprises, et notamment à Berlin (Galerie Ars Viva, 1983; Institut Max Planck, 1989; Stiftung Starke, 1992), à Lanzarote (Galeria El Aljibe, centre culturel Cesar Manrique, 1985) et à Zurich (E Galerie, 1997) On retrouve dans son oeuvre l?homme victime, brutalisé. L?homme d?Isolde Mara, c?est nous. Nous tous. Hommes et femmes. Allemands, américains, espagnols, français (elle vit à Paris depuis 10 ans), elle nous a regardés. Et nous a peints, d?un geste sec, dur, presque masculin. La vision de l?humanité dans le travail artistique d?Isolde Mara, imprégnée d?une évidente contradiction, unit un scepticisme sombre avec la croyance dans la faculté des hommes à se rendre finalement nobles. Son effroi du manque complet d?empathie qui pousse l?homme dans son individualisme, l?incapacité de partager et de souffrir avec l?autre prennent une place existentielle dans son oeuvre. (Brigitte Hammer) Sa critique de l?oppression est moins virulente que celle de son frère, Wolf Vostell, membre fondateur du mouvement Fluxus (exposition collective Les années Pop, centre Georges Pompidou, Paris, 2001; exposition collective Le Nouveau Réalisme aux Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, 2007; exposition individuelle au Carré d?art, musée d?art contemporain de Nîmes, 2008). Mais cette pression qu?exerce la société modèle notre corps. Et apparaît sur la toile.