L.A.S. avec dessin à la plume, Vendredi, à « Chère Adèle » ; 4 pages in-8 à son chiffre. Amusante lettre ornée d'un grand dessin en tête. Gustave Doré s'est représenté de dos, échevelé, s'inclinant et avançant humblement vers une femme qui lui tourne le dos, bras croisés, tenant un grand bâton de randonnée, devant un paysage de montagnes. « Je viens d'apprendre par votre aimable enfant, que vous me boudez d'une façon grave et qu'il me faut vous approcher très précautieusement si je veux me faire écouter : c'est ce que j'essaie de faire, comme vous l'indique la planche ci-dessus »... Il l'assure d'une correspondance fidèle, se demandant s'il a sous-estimé le temps nécessaire au courrier de parvenir à Lucerne puis Interlaken. Il est peiné « de n'avoir pas reçu de lettre de vous ; avant de mal penser d'un ami comme moi, vous pourriez bien avoir le soupçon de tout autre contretemps indépendant de ma volonté »... Il s'étonne qu'elle écourte son voyage, et regrette qu'elle ait « laissé de côté cet admirable Chamouny ». Au moins se réjouit-il de la retrouver. Mais il souffre d'une « affreuse grippe qui me rend incapable de rien faire »...
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.