poète et chansonnier. L.A.S., La Force 20 août 1829, à Claude-Joseph Rouget de Lisle, chez le général Blein, à Choisy-le-Roi ; 3 pages in-8, adresse (portrait joint). Belle lettre du chansonnier emprisonné, à l'auteur ruiné de la Marseillaise. Il entretient son ami des moyens de lui établir un revenu - souscription nationale, récompense nationale -, « oeuvre vraiment patriotique et digne d'une nation qui aurait un peu de mémoire », mais peut-être irréalisable dans l'immédiat... « Vous me parlez de Lafayette [...] comme si vous ignoriez qu'il est parti pour l'Auvergne peu de jours après la clôture des chambres. Il n'y a personne à Paris maintenant, que les ministres, la canaille et les prisonniers »... Il termine par une allusion à son emprisonnement : « Me voilà sous la main de M. Mangin. Heureusement que je n'ai plus guères qu'un mois à passer en cage. Il faut toutefois payer une amende et c'est un autre chien à fouetter. Mon cher ami, les embarras se succèdent dans ce monde, et sans souffrir autant que vous, on peut encore avoir beaucoup à souffrir »...
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