RENE MARCIL (1917-1993) Lot n° 221

DEVOILE-MOI TES CHARMES Acrylique sur toile libre Signée en haut à gauche Titrée en haut à droite 154.5 x 428 cm Je choisis les couleurs dans la mesure où je les entends crier disait Picasso. Chez René Marcil, il semble que ce soit toute son oeuvre qui crie...une revendication intime. Toujours en ébullition, sa peinture pleine de vie déploie un vocabulaire plastique haut en couleurs. A cet égard, son oeuvre nous donne à voir la bêtise, la violence, la beauté, l?ironie, l?amour: son art est un geste libre. Né à Montréal en 1917, René Marcil y a étudié à l'Ecole des Beaux-Arts. Illustrateur commercial chez Morgan, puis artiste-vedette chez Eaton, il y rencontre sa future épouse Evelyn Rowart, styliste de talent. Ils partent pour New York, et poursuivent leur carrière chez Lord et Taylor, prestigieux magasin de la 5e Avenue. Adorée du New York des années 30, Evelyn Rowart est le plus fidèle soutien de son mari, peintre fougueux et forcené, assoiffé d'idéal. Dans un jaillissement du sujet, de la forme, de couleurs flamboyantes, l?oeuvre de Marcil tente de répondre à ses pairs dans un langage plus accessible aux aspirations de la nouvelle génération. Répertoire hybride qu?est le sien, sa peinture décontractée s?inspire du quotidien, qu?il démaquille. Fasciné par la réalité vespérale et nocturne, Van Gogh ne disait-il pas que souvent la nuit est plus vivante et plus richement colorée que le jour? Le crépuscule venu, Marcil s?enlise dans la pierre noire, l?acrylique, la toile, qui peut être à la mesure de sa démesure... Chez lui, les couleurs se perçoivent dans un contraste de complémentarité. Le bleu et le noir créent ici des images complètes. Ces formes chromatiques en mouvement s?enchevêtrent, se tordent, avec beaucoup de puissance et un brin de démence. Sans nuance, il abandonne avec dédain, et un plaisir non dissimulé, la perspective. Parce qu?à l?artifice, nul n?est tenu. L?ouvrage écrit en 2007 par Monique Durand est consacré à ce peintre étonnant et traduit bien s