La Dernière semaine, ou Consommation du Monde. Paris, François Huby, 1596. In-12, maroquin bleu nuit, janséniste, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Chambolle-Duru).
Rarissime édition originale de ce poème sur le thème de l'apocalypse.
Michel Quillian, sieur de La Touche, gentilhomme breton mort en 1614, a divisé son poème en sept journées à l'imitation de la Semaine de Du Bartas dont il prend cependant le contre-pied : en effet, si Du Bartas a chanté la création du monde, ce poète s'est attaché à en décrire la destruction, s'efforçant notamment dans la première journée de prouver que le monde prendra fin.
Portrait gravé sur bois d'Henri IV au second feuillet liminaire, suivi d'un quatrain.
Après avoir prouvé que le monde est périssable, il traite, jour après jour, des signes annonciateurs de la catastrophe, énumérant l'ouverture des sceaux : Guerre, Famine, Peste, apparition de l'Antéchrist. [...] Comme tous ces signes semblaient se manifester en France durant les guerres civiles, le gentilhomme breton jugea utile de prendre les devants : son poème voulait inciter les lecteurs au repentir et à la préparation de leur âme en vue du salut (N. Ducimetière).
J. P. Barbier-Mueller, IV-3, n°27. - N. Ducimetière, Mignonne..., p. 425. - Viollet-le-Duc, p. 365. - Diane Barbier-Mueller, Inventaire..., n°450.
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