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Lot n° 229

Oliver Cromwell Autograph Letter Signed on the...

Résultat :
Non Communiqué
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ALS signée "O. Cromwell", deux pages sur deux feuilles adjacentes, dépliée à 15.75 x 12, 3 avril 1648. Grande et longue lettre manuscrite au colonel Richard Norton, visant à accélérer les négociations pour le mariage de son fils, Richard Cromwell, avec Dorothy Maijor, la fille de Richard Maijor, un membre de la gentry du Hampshire. En partie : "Je n'ai pas pu, dans ma dernière lettre, vous donner un compte rendu parfait de ce qui s'est passé entre moi et M. M[aijor] parce que nous devions conclure rapidement ce matin-là, après que je vous ai écrit ma lettre. Ce que nous avons fait, et après avoir eu un entretien complet de nos esprits respectifs, nous nous sommes quittés en disant que nous allions tous les deux examiner nos relations et, selon les satisfactions obtenues, nous familiariser avec nos esprits... Les points sur lesquels on a insisté sont les suivants (d'après ce que j'ai compris). M. Maijor voulait 400 livres par an d'héritage, dans le Cambridgeshire et le Norfolk, à régler sur-le-champ et pour l'entretien, ce dont je souhaitais être informé par ma femme. J'ai offert les terres du Hampshire pour l'entretien actuel qui, j'ose le dire, avec les bosquets et les forêts ordinaires, seront communibus annis, 500 l. par an, en plus de 500 l. par an, entre les mains de locataires ne détenant qu'une vie, et environ 300 l. par an, certains pour deux vies, d'autres pour trois vies... Pour ce qui a été exigé de moi, je suis prêt (pour autant que je me souvienne d'une demande quelconque) à donner satisfaction. Seulement, ayant été informé par M. Robinson que M. Maijor avait, lors d'une précédente rencontre, offert de régler le manoir dans lequel il vivait et de donner 2 000 livres en argent, j'ai insisté sur ce point et je souhaite que cela ne soit pas difficile. Cet argent me sera nécessaire pour mes deux petites femmes, ce qui évitera à mon fils d'en avoir la charge. M. Maijor ne se sépare de rien d'autre que de cet argent, à l'exception de cette pension que je ne refuserais pas de leur donner pour qu'elles jouissent du confort de leur société, ce qui est tout à fait normal, s'il veut m'en priver complètement. En vérité, les terres à régler, à la fois ce que le Parlement me donne et mes propres terres, représentent un peu moins de 3 000 livres par an, tout bien considéré, si je suis bien informé. Un avocat de Lincoln's Inn a examiné tous les écrits du marquis de Worcester, qui ont été pris à Ragland et envoyés par le Parlement, et ce monsieur nommé par le comité pour examiner lesdits écrits, m'assure qu'il n'y a aucun doute sur le titre, et il se trouve que ce monsieur qui a examiné les écrits était mon propre avocat, un homme très pieux et compétent, et mon cher ami, ce qui n'est pas une mince affaire. J'ai cru bon de vous faire ce compte rendu, en vous priant d'en faire l'usage que Dieu vous indiquera, et je ne doute pas que vous ferez le travail d'un ami entre deux amis. Je me considère comme tel, et je vous ai entendu dire que M. Maijor l'était tout à fait pour vous". Il ajoute un post-scriptum : "Je souhaite que vous meniez cette affaire en toute intimité, je vous prie de le faire comme vous m'aimez. Permettez-moi de vous prier de ne pas perdre un jour ici, afin que je puisse connaître l'avis de M. Maijor, car je pense avoir le loisir pendant une semaine de m'occuper de cette affaire, de donner et d'obtenir satisfaction, ce qui me permettra peut-être d'être enfermé par la suite dans un emploi. Je sais que vous êtes un oisif, mais ne me négligez pas, car un retard pourrait m'être très préjudiciable, et je compte beaucoup sur vous. Je compte beaucoup sur vous. Donnez-moi de vos nouvelles dans deux ou trois jours. J'avoue que la principale considération en ce qui me concerne est le règlement absolu du manoir où il vit, ce qu'il ne ferait qu'à titre conditionnel au cas où ils auraient un fils, et qu'à hauteur de 3 000 livres au cas où ils n'auraient pas de fils. Mais pour ce qui est de cela, j'espère qu'une raison plus lointaine lui permettra d'aller plus loin". Joliment montés en coin et munis d'un passe-partout pour un format total de 16,75 x 20,25. Dos professionnel et en très bonne condition. Cette lettre est importante en raison de sa date - le 3 avril 1648, alors que la deuxième guerre civile anglaise se prépare - et des détails fascinants qu'elle contient sur les terres, les héritages et la descendance potentielle. Selon le biographe de Cromwell, Samuel Church, dans Oliver Cromwell, a History, le choix de la compagne de son fils révèle le caractère de Cromwell : "Si Oliver avait nourri à cette époque les audacieux projets de domination que ses ennemis lui imputent, il n'aurait jamais cherché cette obscure alliance avec la fille d'un gentilhomme campagnard". Le mariage fut conclu en 1649 et Richard Cromwell succéda à son père en tant que second Lord Protecteur dix ans plus tard.

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