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Lot n° 406

Botero Fernando 1932 - 2023, Colombie

Estimation :
380 000 - 500 000 EUR
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 EUR

Still life with bananas (1981) Huile sur toile Sig. "Botero 81" 106,7 x 91,4 cm "Fernando Botero. Monograph & Catalogue Raisonné. Paintings 1975-1990" Edward J. Sullivan & Jean-Marie Tasset, Acatos Publ., Lausanne 2000, p. 310, no. 1981/3 ill. "Veranneman. Visie en passie" Uitgeverij Lannoo, Tielt 2002, p. 286 ill. de l'oeuvre dans le Stichting Veranneman à Kruishoutem Certificat photo de l'artiste (1998) Stichting Veranneman, Kruishoutem Coll. Privée Natures mortes plein de personnalité « Quand je peins une pomme ou une orange, je sais que l'on voit que c'est mon tableau et que c’est moi qui l'ai peint. Parce que j’essaie de donner à chaque élément peint, même le plus simple, une personnalité qui vient d’une conviction profonde. » L'artiste colombien Fernando Botero applique un style unique et immédiatement reconnaissable. On est surpris par ses sujets voluptueux et gonflés. Botero explique simplement qu'il aime les formes pleines et que cette exagération provient d'une recherche purement stylistique de la beauté. Dans sa quête, il est attiré par des volumes qui rayonnent de sensualité grâce à leurs courbes et leurs couleurs riches. « J'ai commencé à peindre très jeune. J'ai fait mes premières natures mortes à l'âge de 15 ans. Les artistes d'aujourd'hui ne s'intéressent plus à ce thème. C'est dommage, car ce genre a une tradition très importante de chefs-d'œuvre. Mes œuvres ne sont pas peintes à la manière des grands maîtres. Ils intègrent mon propre style avec les mêmes objets et fruits utilisés par les maîtres. L'art est le même, mais d'une manière différente. » Botero vise une élégance esthétique spécifique. Sa principale source d'inspiration est le Trecento et le Quattrocento italiens. Il est fasciné par les couleurs, les formes et les personnages des artistes de la Renaissance tels que Giotto et Piero della Francesca. De plus, le muralisme mexicain, avec ses dimensions monumentales et ses commentaires socialement critiques, a donné lieu à des proportions exagérées. « Nature morte aux bananes » (1981) est peinte dans le style typique boterien avec des formes rondes et lourdes et de grandes zones de couleur veloutées. La disposition frontale est adoucie par quelques lignes diagonales subtiles. Le drame augmente grâce au cadrage claustrophobe, bordé par un rideau drapé. La nature morte est mise en scène, où la banane joue le premier rôle. La finition de la scène avec un drapé imite l'iconographie du portrait classique, dépeignant des personnages de haut rang sous leur meilleur jour, y compris un grossissement de leurs qualités les plus louables. Botero échange la noblesse et le clergé contre un fruit. La banane nous est présentée dans toute sa splendeur : voilà sa courbe subtile, sa chair mûre, fruit de Colombie.

samedi 18 mai 2024 - 19:30
Kerkstraat 22-54 - B-9160 Lokeren, Belgique