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Lot n° 177

Albert Einstein Autograph Letter Signed on the...

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ALS en allemand, signée "E", une page, 8,5 x 11,25, 29 mars 1953. Explication manuscrite relative à la "constance de la vitesse de la lumière" et à la "rotation de la Terre" dans les preuves expérimentales de sa théorie spéciale de la relativité, rédigée à la suite d'une demande qui lui a été adressée par George Aristote Solounias. En conclusion de sa lettre, Solounias pose la question suivante : "Cher professeur, étant donné que l'expérience Michelson-Morley accepte - comme je l'ai prouvé - une explication newtonienne et que, par conséquent, elle peut être considérée comme prouvant directement l'addition de la vitesse de la lumière à celle de la source, et étant donné que votre théorie spéciale de la relativité est essentiellement basée sur cette expérience, expliquée par vous de manière contradictoire, la nécessité de réaliser une expérience directe est impérative. A cette fin, j'espère que ma présente proposition aidera probablement à la solution du problème". Plus bas, Einstein écrit (traduit) : "Le dispositif expérimental proposé ici n'est pas utile dans la mesure où la lumière émise par une source lumineuse étendue dans des directions opposées ne peut pas être amenée à un état d'interférence en raison de la différence des trajets lumineux. En dehors de cela, l'expérience est en accord avec celle réalisée par Sagnac, ce qui permet de calculer correctement le résultat expérimental en se basant sur l'hypothèse de la constance de la vitesse de la lumière (en référence au système inertiel) (voir le livre de Laue). Comparez également avec l'expérience ingénieuse de Michelson, qui a besoin de la rotation de la Terre". Il cite l'ouvrage cité ci-dessous : "M. v. Laue, The Theory of Relativity, J. Friedr. Vieweg & Son, Brunswick, 1952". En très bon état, avec de légers plis entrecroisés. Accompagné de l'enveloppe d'expédition originale. Dans sa lettre à Einstein, Solounias propose manifestement une expérience visant à déterminer si "la vitesse de la lumière est indépendante ou non de la vitesse de la source". Il mentionne l'"expérience Michelson-Morley", réalisée en 1887, qui visait à mesurer le mouvement de la Terre par rapport à l'"éther luminifère", un espace perméable dont on pensait alors qu'il transportait les ondes lumineuses. L'expérience n'a rien donné : les deux faisceaux lumineux, mesurés par un interféromètre sensible, ont mis exactement le même temps pour arriver à leur destination. Ce résultat a constitué la première preuve solide contre certaines théories de l'éther, et a lancé une ligne de recherche qui a finalement abouti au développement de la relativité restreinte par Einstein en 1905. Il fait également référence aux expériences réalisées par le physicien français Georges Sagnac, qui a donné son nom à l'"effet Sagnac" en 1913 : un phénomène qui se manifeste lorsqu'un faisceau de lumière est divisé et que les deux faisceaux suivent la même trajectoire dans des directions opposées, présentant des interférences lorsqu'ils sont recombinés. Sagnac a conclu de ses expériences que la lumière se propageait à une vitesse indépendante de celle de la source, ce qui est conforme à la théorie de la relativité d'Einstein. Le physicien allemand Max von Laue, également cité par Einstein, avait prédit théoriquement l'effet Sagnac en 1911.

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