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Lot n° 49

L'Amazone blessée, grande sculpture en bronze...

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L'Amazone blessée, grande sculpture en bronze patiné brun et vert d'après l'antique. XIXème siècle. Signée F. Barbedienne Fondateurs et avec le cachet de la Réduction Mécanique. Dimensions : 60 x 22 x 16 cm. L'Amazone est vêtue d'une courte tunique drapée retenue à la taille par un kopos, le sein gauche bombé. Sa jambe droite et sa pelte - le bouclier des Amazones - s'appuient sur un tronc d'arbre. Le casque est posé sur le sol. Son bras droit est levé au-dessus de sa tête. Ce bronze patiné est d'après l'antique. Un exemplaire romain en marbre datant du 1er au 2e siècle de notre ère est exposé au Metropolitan Museum. Un autre exemple, réalisé par Luigi Valadier vers 1780 à Rome, est conservé dans les musées du Vatican sous le nom d'"Amazone Mattei". La fonderie F. Barbedienne a été fondée à Paris en 1838 par Ferdinand Barbedienne et Achille Collas, ce dernier étant l'inventeur d'une machine permettant de réduire mécaniquement le format des sculptures. Elle se consacre d'abord à la production de reproductions en bronze de sculptures de l'Antiquité romaine et grecque, comme celle présentée ici. Le premier contrat de publication d'œuvres créées par un artiste vivant est signé en 1843 avec le sculpteur François Rude. Au cours des années suivantes, après avoir survécu à l'effondrement économique de 1848, la maison Barbedienne a signé des contrats avec de nombreux sculpteurs actifs à Paris à l'époque, dont David d'Angers, Jean-Baptiste Clesinger, Antoine Louis Barye et d'autres. Achille Collas meurt en 1859, laissant Ferdinand Barbedienne seul à la tête d'une entreprise qui compte alors environ trois cents ouvriers. En 1865, il est nommé président de l'Association des Broncistes, poste qu'il occupe jusqu'en 1885. Cependant, le déclenchement de la guerre franco-prussienne en 1870 et la pénurie de métaux bruts qui s'ensuit obligent Barbedienne à interrompre sa production artistique, bien qu'il signe un contrat avec le gouvernement français pour la fabrication de canons, ce qui lui permet de maintenir la fonderie ouverte. Après la guerre, il reprend sa production sculpturale et redouble d'efforts pour signer des contrats avec différents sculpteurs. A sa mort en 1891, il est salué comme le meilleur fondeur de France, et est qualifié par Albert Susse de "source d'orgueil pour la nation". La direction de la fonderie est alors confiée au neveu de Barbedienne, Gustave Leblanc, qui maintient la qualité de la production et ouvre des succursales en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis.

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