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Lot n° 155

Paul VALÉRY (1871-1945). Manuscrit autographe,...

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Paul VALÉRY (1871-1945). Manuscrit autographe, [Le Cimetière marin]; 9pages petit in-4 (20 x 16 cm). Manuscrit de travail, complet, de ce chef-d’œuvre poétique. Inspiré par le cimetière de Sète, publié le 1er juin 1920 dans la Nouvelle Revue française, avant une édition en volume en août chez Émile-Paul frères, Le Cimetière marin a fait l’objet d’une longue maturation, avec plusieurs versions successives. Le manuscrit est rédigé avec soin, comme mis au net, à l’encre bleu nuit au recto de feuillets de papier vélin, avec des ratures et corrections à l’encre, et des annotations et corrections au crayon, qui témoignent notamment des hésitations de Valéry dans la succession des strophes. Il est paginé de [1] à 7, avec 2 feuillets 5, et un feuillet non chiffré. Nous suivons ci-dessous l’ordre définitif des strophes, et n’indiquons que les principales variantes. Le premier feuillet contient les 3 premières strophes, avec le célèbre incipit: «Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes»… Le début du 3e vers de la strophe 3 présente une variante: «Parmi les pins», qui sera modifié en «Eau sourcilleuse» dans l’édition. Les chiffres 3 et 2 en marge au crayon des strophes 2 et 3 indiquent que Valéry avait songé à les inverser. Le feuillet 2 donne les actuelles strophes 4 («Temple du Temps»…), 5 («Comme le fruit»…) et 9 («Sais-tu, fausse captive»…). Le début du 4e vers de la strophe 4 a été corrigé: «Je feins» biffé et remplacé par «Et comme»; à la fin du vers, variante au crayon: «j’aspirais le ciel même». On relève deux autres variantes marginales au crayon, et une hésitation sur l’ordre des strophes. Le feuillet non chiffré présente les strophes 7 («L’âme exposée»…), 8 («O pour moi seul»…) et 6 («Beau ciel, vrai ciel»…) dans leur forme définitive, mais dans un ordre différent. Le feuillet 3 donne les strophes 10 à 12 («Fermé, sacré»…, «Chienne splendide»…, «Ici venu»…). Le 2e vers de la strophe 10 a été fortement biffé puis corrigé. On relève quelques autres variantes et corrections au crayon. Le feuillet 4 donne les strophes 13 à 15 («Les morts cachés»…, «Tu n’as que moi»…, «Ils ont fondu»…), dans leur forme définitive. Un feuillet 5 présente les strophes 16 («Les cris aigus»…), 19 («Pères profonds»…) et 20 («Amour, peut-être»…); à la fin de la première, Valéry note au crayon «Maigre» (pour insérer l’actuelle strophe 18). La dernière strophe présente plusieurs ratures et corrections; la rédaction du premier vers: «Est-il Amour, impatience, ou haine?» a été en grande partie biffée et corrigée; au 2e vers, Valéry biffe «profonde» avec deux variantes possibles «si fine» et «secrète»; le 4e vers commençait ainsi: «Je sais», biffé et remplacé par «Qu’importe!». L’autre feuillet 5 donne les strophes 16, 19 et 21 («Zénon, cruel Zénon»…), avec quelques variantes au crayon non retenues dans la strophe19. Le feuillet 6 donne les strophes 17 («Et vous, grande âme»…), 18 («Maigre immortalité»…) et 21. La première présente des variantes, notamment pour le 2e vers et l’ordre des 4e et 5e vers. Les deux autres ont trouvé leur forme définitive. Le feuillet 7 donne les trois dernières strophes du poème, 22 («Non, non!.. Debout»…), 23 («Oui! grande mer»…) et 24 («Le vent se lève!»…), avec des ratures et corrections pour les deux premières. Ces 9 feuillets sont contenus dans une enveloppe adressée à Mademoiselle Gobillard et Monsieur et Madame Paul Valéry, 40 rue de Villejust, en 1923.

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