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Lot n° 149

Jean-Léon GÉRÔME Vesoul, 1824 - Paris, 1904 Scène...

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Jean-Léon GÉRÔME Vesoul, 1824 - Paris, 1904 Scène de chasse dans la forêt de Meudon dit La Chasse Rothschild Huile sur toile (Toile d'origine) Dédicacée, signée et localisée 'à mon ami Bamberger, / J L. Gérôme / (souvenir de Meudon)' en bas à gauche Annoté 'CARREFOUR / DES / BABILLARDS' en haut à droite Une lettre au verso Hunting scene, oil on canvas (original canvas), signed and located, annotated, by J. L. Gérôme 53,50 x 81 cm (21,06 x 31,89 in.) Provenance : Collection Henri Bamberger, Paris ; Collection Amélie de Hirsch, son épouse, Paris ; Galerie Marumo Père, Paris ; Schweitzer Gallery, New York, 1960 ; Collection Lincoln Kirstein, New York ; Donné à la School of American Ballet par Lincoln Kirstein ; Vente anonyme ; New York, Christie's, 1 mars 1990, n° 85 ; Collection particulière, Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Pays-Bas Expositions : Cercle de l'Union Artistique, Paris, 1889 Bibliographie : Gaston Jollivet, "Le salon des Mirlitons", in 'Paris illustré', 20 avril 1889, p. 255, n° 68 Fanny Field Hering, 'Gérôme, his life and work', New York, 1892, p. 273 Emmanuel-Henri de Grouchy, vicomte de Grouchy, 'Meudon, Belleville et Chaville', Paris, 1893, mentionné p. 88 Quarry L. Kirstein, 'A collection in Lieu of Memoirs', Pasadena, 1986, p. 88-89 Gerald M. Ackerman, 'The life and Work of Jean-Léon Gérôme', Londres, 1896, p. 262-63, n° 359 Gerald M. Ackerman, 'Jean-Léon Gérôme, monographie révisée', Paris, 2000, p. 322, n° 359, illustré p. 323 ; Jean Lambert-Dansette, 'Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprises en France', Condé sur Noireau, 2000, p. 443 Commentaire : Cette toile parvenue à nous dans un état de conservation merveilleux témoigne de la grande maîtrise technique du peintre Jean-Léon Gérôme. L'artiste est au sommet de son art lorsqu'il peint ce tableau pour son ami proche Henri Bamberger. Le succès grandissant, Gérôme devient plus intime avec ses clients issus de la haute finance, de l'aristocratie, parfois des grandes fortunes américaines. L'action de l'œuvre est celle d'une chasse en battue dans la forêt de Meudon, au carrefour des Babillards comme l'indique la pancarte à droite de la toile, c'est-à-dire à l'angle de la route du Cordon bas et de la route du Cordon de Vélizy. La haute société est ici réunie, nous reconnaissons plus particulièrement trois personnages : au centre assis avec son chargeur à ses côtés est représenté le baron Alphonse de Rothschild, le chasseur debout entre les deux chiens serait le destinataire du tableau Henri Bamberger et enfin, coquetterie de palette ou souhait précis du commanditaire ; le peintre s'est représenté en habit de pluie bleu, détaché de l'action de chasse, le fusil pointé vers le sol, faisant face au spectateur, l'air détaché. Gérôme était un ami proche d'Henri Bamberger comme l'atteste la lettre datée du 16 mai 1889 figurant au verso de la toile. Le peintre mentionne au sujet de cette journée de chasse : " c'est un souvenir de la belle Forêt où nous n'irons plus et où nous avons eu de grandes joies et puis vous m'installerez un peu dans votre maison en m'accrochant le long d'un mur ". Si le peintre a excellé à retranscrire l'atmosphère fraichement humide d'un sous-bois en hiver, c'est bien plus l'assemblée mondaine qui intéressait le commanditaire. Issu d'une famille de banquiers établie dans plusieurs villes d'Europe, Henri Bamberger et le frère de Louis Bamberger, un des fondateurs de la Dutch Bank et de la Reichsbank. Directeur de la banque de Crédit et du dépôt des Pays-Bas, il fera fusionner son établissement avec la Banque de Paris, créant ainsi la Banque de Paris et des Pays-Bas. Sa fortune est colossale et son hôtel particulier du 12-14 rond-point des Champs-Elysées accueille une importante collection d'œuvres d'art. Fanny Fiel Hering (cf. biblio) décrit cette peinture comme " un charmant paysage, dont le personnage central est l'ami hospitalier sur les terres duquel Gérôme vient régulièrement chasser, deux fois par semaine, pendant la saison ". Nous apprenons ainsi que Jean-Léon Gérôme n'est pas le spectateur détaché d'une action de chasse qu'il a voulu représenter dans le tableau mais qu'il était suffisamment assidu à assouvir sa passion pour s'y exercer deux fois par semaine.

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