L.A.S., 44 rue Hamelin [5 ou 6 janvier 1920], à Paul Souday ; 1 page in-8°, enveloppe (encadré).
« J'ai q.q. amis à dîner au Ritz jeudi (le 8) 2. Est-ce que vous voudriez me faire le grand honneur et la grande joie de vous joindre à eux ? Je sais mieux que personne la profondeur de votre chagrin. Mais je sais aussi qu'on ne porte pas plus particulièrement à un certain moment un deuil qu'on ne quittera jamais. Et puis le restaurant d'un hôtel, ce n'est pas le monde. Sans doute j'aurais voulu le choisir pour vous moins bruyant. Mais je suis encore très malade. Or des circonstances ont fait qu'il y a quelque temps j'avais l'habitude d'aller assez souvent au Ritz.
Je n'y vais plus, mais j'en connais les courants d'air, la température, j'y suis mieux soigné si je souffre, et je risque moins là qu'ailleurs avant d'être rétabli, de reprendre du mal »...
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