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Lot n° 239

PROUST Marcel

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Réunion de deux lettres autographes à Jacques Truelle signées Marcel. (Paris), octobre 1919 et fin décembre 1919 ou janvier 1920; 3 et 4 pages pet. in-4 sur papier fin anglais «Conqueror» et «Lafuma Bertholet...», très petits accrocs aux extrémités des pliures. CG À la fin de la guerre 14-18 Proust avait perdu plusieurs de ses amis, tués au front, disparus par suicide ou abandon de la vie parisienne. Il lui fallait les remplacer par de nouveaux visages. C'est ainsi qu'apparurent Emmanuel Berl, J. de Lacretelle et Jacques Truelle. Jeune attaché d'ambassade à Rome ce dernier semblait particulièrement réceptif à son oeuvre. 1. Dans la première lettre Proust ne lui parle que maladie et appartement, celui dans lequel il vient d'emménager: «... 44 rue Hamelin où moyennant 16 000 fr. par an j'ai trouvé un 5e pas chauffé, minuscule et qui «représente» 2500 fr.». Quoi que ne voulant pas «faire le médecin à distance» il préconise à son ami de la quinine ou un équivalent, utile dans son «insalubre Rome»; puis, pour le risque d'une «fièvre paludéenne», des purgatifs répétés (à condition de les rendre) et des désinfectants ou fébrifuges comme la quinine ou l'aspirine». Il y a une allusion à Henri Rochat, ancien valet de pied du Ritz pour qui Proust avait connu un engouement et qui vivait à ses côtés rue Hamelin. 2. La seconde lettre, où Proust se plaint comme toujours d'être «d'un malade!» est d'intérêt plus littéraire. Le 10 décembre 1919 il avait reçu le prix Goncourt pour À l'ombre des jeunes filles en fleurs. «Moi qui n'ai pas répondu aux lettres Goncourt, pour vous j'ai fait exception.» Mais il se plaint que Truelle n'ait reçu ni lettre ni dépêche «... généralement j'oublie les absents. Mais je pense toujours à vous. Et même sur ce terrain secondaire et restreint des livres, qd on me donne des éloges (ce qui arrive enfin!) je me dis: «Jacques avec de

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