CHATEAUBRIAND François-René de. Lettre autographe... Lot 26

CHATEAUBRIAND François-René de. Lettre autographe [à la duchesse de Duras ?]. (Londres), 28 (avril 1822 ?) ; 4 pages in-8. Chateaubriand ambassadeur de France à Londres est souffrant : « Les veilles et le travail qui est considérable m'ont excessivement fatigué ». […] « Je ne tracasse pas Villèle, mais j'ai dû au moment des élections faire un effort pour les royalistes et ne pas laisser périr Villèle sans au moins l'avertir du danger. Quant au Congrès qui est la chose principale pour moi, Villèle ne peut y avoir de répugnance. Il ne pourroit s'inquiéter de mon envie d'entrer au ministère […]. J'aime mille fois mieux rester ambassadeur à Londres, avec des congés tous les ans, à l'époque où l'on ne fait plus rien dans le pays […] entre les sessions du Parlement ». Il s'occupe de ce qui inquiète sa correspondante. Il espère que la publication n'aura pas lieu et « qu'à prix d'argent on peut du moins obtenir le retranchement de la lettre ou du moins du paragraphe… » Il soupçonne Salgues ou plutôt Saint-Victor d'être l'éditeur ou encore Dentu. « Georges Caraman est parti ce matin pour Paris. C'est en effet Jacques Salgues qui allait publier peu après en trois volumes Les Mille et une calomnies ou Extraits des correspondances privées insérées dans les journaux anglais, allemands, pendant le ministère de M. le duc Decazes. Ne dites à personne que je souffre Mme de Chateaubriand accourroit comme une folle. Demain je serai guéri.