DAVID ROBERTS (Stockbridge, Édimbourg, 1796 -... Lot 7

DAVID ROBERTS (Stockbridge, Édimbourg, 1796 - Londres, 1864). "Grand canal de Sainte-Marie-de-la-Santé", 1852. Huile sur toile. Signée et datée dans le coin inférieur gauche. Certificat joint. Dimensions : 51 x 76,5 cm, 68 x 92 cm (cadre). Comme le montre l'œuvre que nous présentons ici, l'artiste romantique David Roberts s'est distingué par ses peintures de paysages et ses vues urbaines. Grâce à son travail de scénographe de théâtre, Roberts a développé une habileté exceptionnelle dans la création de perspectives dramatiques qui, comme dans ce cas, donnent de la lumière à un paysage totalement évocateur. En ce sens, après son séjour à Venise durant l'automne 1985, la ville italienne est devenue l'un des grands protagonistes de son œuvre. L'impression profonde qu'elle lui a laissée l'a conduit à vouloir capturer dans son œuvre l'essence même de la ville à travers des paysages, tels que le Grand Canal de Santa Maria della Salute, construits grâce à un équilibre parfait entre le coup de pinceau fluide et spontané, le jeu d'ombre et de lumière et une palette de couleurs riche en nuances et en signes distinctifs. David Roberts était un peintre écossais, particulièrement connu pour ses scènes de Terre Sainte, de Syrie, d'Idumée, d'Arabie, d'Égypte et de Nubie, ainsi que pour une série prolifique de lithographies détaillées de l'Égypte et du Proche-Orient qu'il a réalisées à partir de croquis faits au cours de longs voyages dans la région (1838-1840). Ces lithographies et ses grandes peintures à l'huile de sujets similaires ont fait de lui un peintre orientaliste de premier plan. Il est élu académicien royal en 1841. Il a été apprenti pendant sept ans chez un peintre en bâtiment et décorateur nommé Gavin Beugo, son compagnon d'apprentissage étant David Ramsay Hay. Après avoir terminé son apprentissage, Roberts a obtenu son premier emploi rémunéré au cours de l'été 1815, lorsqu'il s'est rendu à Perth pour travailler comme contremaître à la redécoration du palais de Scone. Son emploi suivant consistait à peindre des décors pour le cirque de James Bannister dans North College Street. C'est le début de sa carrière de peintre et de décorateur. Roberts quitte Édimbourg avec le cirque à la fin du même mois et se rend à Carlisle, Newcastle, Hull et York, pour revenir à Édimbourg en janvier 1817. En 1819, Roberts devient peintre de scène au Theatre Royal d'Édimbourg. En 1821, il se lie d'amitié avec l'artiste William Clarkson Stanfield, qui le rejoint pour peindre des décors au Theatre Royal, et Roberts développe son goût pour la peinture de paysages. En 1821, la Fine Arts Institution of Edinburgh accepte trois des peintures de Roberts et, à la suggestion de Stanfield, Roberts envoie également trois peintures à l'Exposition des œuvres d'artistes vivants, qui se tient à Édimbourg en 1822. En 1832, il voyage en Espagne et à Tanger. Il revient à la fin de l'année 1833 avec une série d'esquisses qu'il transforme en peintures attrayantes et populaires. Il réalisa une excellente série d'illustrations espagnoles pour le Landscape Annual de 1836. J. M. W. W. Turner persuade Roberts d'abandonner la peinture de scènes et de devenir un artiste à plein temps. Roberts s'embarque pour l'Égypte le 31 août 1838, quelques années après Owen Jones. Son intention est de réaliser des dessins qu'il pourra ensuite utiliser comme base pour des peintures et des lithographies qu'il vendra au public. À son retour en Grande-Bretagne, Roberts travaille avec le lithographe Louis Haghe de 1842 à 1849 pour produire les planches richement illustrées de The Holy Land, Syria, Idumea, Arabia, Egypt, and Nubia (Terre sainte, Syrie, Idumée, Arabie, Égypte et Nubie), publiées à l'origine sous le titre Sketches in the Holy Land and Syria, 1842-1849 (Croquis en Terre sainte et en Syrie) et Egypt & Nubia series (Série Égypte et Nubie). En 1841, il est élu membre à part entière de la Royal Academy.