PAUL CÉSAR HELLEU, (Vannes, France, 1859 - Paris,... Lot 3

PAUL CÉSAR HELLEU, (Vannes, France, 1859 - Paris, 1927) "Portrait de Madmoiselle Granier, vers 1885-1890. Pastel et gouache sur papier collé sur toile. Signé dans le coin inférieur gauche. Certifié par sa fille et référencé dans le catalogue raisonné de l'auteur. Dimensions : 96 x 65 cm ; 109 x 84 cm (cadre). Délaissant l'archétype du portrait masculin, l'artiste Paul César Helleu s'est spécialisé dans la représentation de la figure féminine jusqu'à devenir l'un des portraitistes les plus convoités par les femmes les plus belles et les plus célèbres de la "Belle Époque". Dans ce genre, Helleu se distingue également par son extraordinaire habileté à manier la technique du pastel. Comme dans le portrait de Madmoiselle Granier, c'est grâce à cette technique que l'artiste a pu saisir la psychologie du personnage. En ce sens, son visage serein et son regard pénétrant s'associent au jeu chromatique des tons bleus, pour interpeller directement le spectateur jusqu'à le plonger dans une vision à mi-chemin entre la réalité et la rêverie. Les origines de la peinture de Paul César Helleu sont liées à la contemplation de l'œuvre des impressionnistes. Cependant, il évolue rapidement vers un thème et une esthétique beaucoup plus exquis et placide, qu'il conservera jusqu'à la fin de sa carrière. Les portraits qu'il réalise de la comtesse de Greffulhe et de la marquise Casati lui valent un prestige considérable dans les cercles les plus sélects de la capitale française, et il est même nommé membre honoraire d'importantes sociétés artistiques telles que la "Société internationale des sculpteurs, peintres et graveurs" et le "Sociétaire de la Nationale des Beaux-Arts". Après avoir voyagé à New York en 1920 et perçu que la "Belle Époque" était terminée, il s'est senti dépaysé et s'est retiré, se définissant comme un peintre entre deux mondes. En fait, c'est probablement la meilleure façon de résumer l'œuvre de ce peintre français qui, plongé dans le maelström artistique du XXe siècle, a résisté à l'abandon de l'esthétique de la Belle Époque.