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Lot n° 47

Ibels (Henri-Gabriel)

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Ɵ Le Centenaire de Robert Macaire. Maquette inédite avec compositions originales. Vers 1899-1920 (dossier de 32 x 24,2 cm avec feuillets de différentes dimension), sous chemise. Boîte de protection de Devauchelle. Ensemble de compositions originales inédites du fondateur des Nabis avec Bonnard, Sérusier, Denis et Ranson, comportant une cinquantaine de documents dont de nombreux dessins originaux en noir et en couleurs, avec projets de gravures et texte manuscrit, pour un volume qui ne vit jamais le jour. 40 dessins, esquisses et projets de gravures avec retouches en noir et en couleurs, la plupart signés, réalisés sur plusieurs années en prévision du centenaire du personnage de Robert Macaire, accompagnés de 15 pages de texte autographe décrivant le projet. L'Auberge des Adrets fut d'abord représentée en 1823, mais ce fut en 1832 que le spectacle connut le succès grâce à la performance de l'acteur Frédéric Lemaître, qui transforma le sombre drame créé par Benjamin Antier en comédie, pour le plus grand plaisir du public. La pièce fut ensuite reprise en 1835 sous le nom de son héros Robert Macaire, bandit de peu de scrupule mais au grand cœur. Le succès ne devait plus être démenti, et de nombreuses variantes virent le jour, devenant une source d'inspiration pour les peintres, la plus célèbre série d'estampes Robert Macaire étant celle d'Honoré Daumier (dans Le Charivari, 1836-1838). Henri-Gabriel Ibels (1867-1936) fut un des fondateurs du groupe des Nabis avec ses camarades de l'Académie Julian, Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Maurice Denis et Paul-Élie Ranson, exposant dès l'exposition fondatrice de 1891 chez Le Barc de Bouteville. Il partageait alors les recherches esthétiques influencées par Paul Gauguin, les artistes japonais et les peintres primitifs. Adoptant le dessin aux traits cernés de Gauguin, il s'éloigna ensuite de l'orientation mystique des Nabis, et se lia à Toulouse-Lautrec. Comme lui caricaturiste et lithographe, il fut aussi écrivain dreyfusard et aux tendances anarchisantes, ce qui lui valut le surnom de Nabi journaliste. Picturalement, il s'exprima notamment par des affiches, dont avec Bonnard et Toulouse-Lautrec il fut un des grands rénovateurs. En 1891, Félix Fénéon écrivait : « Circonscrit par de fortes lignes, le pinceau de M. H.-G. Ibels volute à la Van Gogh dans le sens de la forme ». Provenance : Collection privée.

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