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Lot n° 410

Jean-Louis LE BARBIER, dit Le Barbier jeune (Rouen...

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Jean-Louis LE BARBIER, dit Le Barbier jeune (Rouen 1743 - ap. 1789), peintre, élève de Descamps et Lebas, frère puiné du peintre Jean-Jacques Le Barbier. Lettre autographe signée «Le Barbier Le Jeune» à «Monsieur Guis Le Père» [Pierre-Augustin Guys (Marseille 1721-1799), «secrétaire du Roy à Marseille», voyageur et écrivain, secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille]. 3 pp. in-4. Rome, 24 juillet 1789. Adresse au dos. Belle lettre de Rome de juillet 1789. Il fait l'éloge de Guys et de son ouvrage [Voyage littéraire de la Grèce]. «Je ne puis m'en passer. En vous relisant souvent, monsieur, j'y gagne de toutes les manières pour l'instruction et le plaisir du coeur […]. Si mon frère ainé qui demeure à Paris avait pu deviner votre séjour dans cette belle capitale, il auroit eu sûrement l'honneur de vous voir […]. Lorsque je partis de Paris, il m'avoit chargé de vous dire mille choses honnêtes de sa part […]. Vous allez retrouver dans la personne de Mr le Comte de Choiseul, ambassadeur à Constantinople, un homme du plus grand mérite et bien différent de la plupart de ses pareils, son amour pour les arts et les lettres où il s'est déjà distingué par d'heureux succès, lui attire l'admiration de tout le monde. J'ay eu jadis l'honneur de la connoitre un peu, étant son voisin à Paris. Tous mes regrets sont de ne l'avoir pas assez cultivé. Je vous supplie de me rappeler à son souvenir en lui présentant mes respects. Et de lui dire que je suis à Rome, et le désir bien vif que j'aurois de le saluer à Constantinople […]. Mr son fils fait bien jeune un grand voyage. Ce nouveau Télémaque est bien heureux d'avoir un si bon mentor avec lequel il va parcourir les mers où l'ancien éprouva tant d'aventures. O que ne suis-je avec vous, Monsieur, dans ces belles contrées, comme j'y ferois des dessins intéressants de tout ce qui reste de monumens échappés à la barbarie de ces Barbares oppresseurs. Mais il faut gémir et se priver. Voilà à quoi la plupart des hommes passent leur vie […]. Je suis attendu en Provence où l'on voudroit me retenir un an, dix si je le veux et toute ma vie. J'aime cette belle province et son divin climat. Peut-être qu'un jour y déposerai-je mes cendres […]».

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