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Lot n° 239

PEDRO DE CAMPROBIN Almagro, Ciudad Real (1605)...

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Paire de peintures à l'huile sur toile. L'une d'elles est signée. Elles sont accompagnées de cadres de style baroque en bois sculpté, polychrome et doré. Un certificat délivré par Enrique Valdivieso le 4 avril 2011 est joint. Origine : - Madrid, collection privée. Bibliographie de référence : - Cherry, P., Art and Nature. The Spanish Still Life in the Golden Age, Madrid, 1999, début 262-267 ; - Luna, JJ, The Spanish still life in the Prado, Museo Nacional del Prado, 2008, début 158-159. Bien que sa formation se soit déroulée à Tolède avec le peintre Luis Tristan, Pedro de Camprobin est l'un des principaux représentants de la peinture de natures mortes dans la ville de Séville. Son œuvre a évolué d'un naturalisme à forte empreinte ténébriste, comme le montre la Nature morte conservée au Meadows Museum de Dallas, vers un style beaucoup plus personnel dans lequel l'influence de la tradition locale est évidente, comme en témoignent les œuvres de Juan de Zurbaran, créant un type de nature morte élégante, austère et expressive. Ses peintures tendent vers des palettes de couleurs sobres et réduites, présentant souvent des éléments typiques de l'art flamand, comme la présence de papillons et d'insectes. La légèreté de la touche de son pinceau s'observe dans cette belle paire de natures mortes, dans lesquelles le goût du peintre est parfaitement apprécié lorsqu'il s'agit de distribuer harmonieusement les volumes de ses compositions, en prédominant un rythme paysager caractéristique. On y observe un intéressant contraste volumétrique, fréquent dans l'œuvre du peintre, qui utilise les espaces libres sur les côtés de la table pour placer une petite paire de vases en verre avec des fleurs et, sur le côté opposé, une tige et une fleur blanche tombée au sol. Ses compositions florales sont typiques de sa production, avec une prédominance d'espèces botaniques telles que les roses, les tournesols, les iris, les tulipes, les œillets d'Inde ou les œillets ; une série de bouquets qui étaient courants dans les grandes maisons de l'époque. Dans ses tableaux de fleurs, Camprobin, loin de vouloir représenter la plus grande variété d'espèces botaniques, évite de remplir le champ pictural de sa présence, laissant ses vases entourés d'air et d'espace. La lumière qui les éclaire est douce et les couleurs légèrement atténuées, ce qui provoque une étrange et sereine beauté intemporelle et une atmosphère calme très appréciée par la clientèle sévillane de l'époque. Grâce à ces compositions, il devint le principal peintre de fleurs et de natures mortes de la Séville du Siècle d'or, monopolisant la demande de ce type d'œuvres dans la ville après la mort de Juan de Zurbaran en 1649. Dimensions : 63 x 93 cm. chacune

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