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Lot n° 3

Entourage de Francesco SALVIATI (1513-1563) Le...

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Entourage de Francesco SALVIATI (1513-1563) Le cortège du Phallus Plume et encre noire, lavis brun et rehauts de gouache blanche sur trois feuilles teintées en jaune, accolées et marouflées sur toile. 38,5 x 161 cm Provenance : - Ancienne collection Roger Peyrefitte. - Le musée secret de Roger Peyreffite, vente à Paris, Drouot Rive Gauche, les 11-12 décembre 1978, n°276, repr. - Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, Piasa, le 9 avril 1999, n°3, repr., adjugé 386 000 ff Bibliographie : - Catherine Monbeig-Goguel, Francesco Salviati ou la Bella Maniera, Rome-Paris, 1998, p.252 - Catherine Monbeig-Goguel, Francesco Salviati et la Bella Maniera, quelques points à revoir, Actes des colloques de - Rome et Paris, Ecole Française de Rome, 2001,, pp 24-35, repr. - Philippe Morel, Renaissance dionysiaque, Paris, 2014, Editions du Félin, pp153-156 Montesquieu décrit en 1729 un " Triomphe du phallus " de Salviati dans la demeure du commandant Gaddi à Florence : " Il y a une ébauche de Salviati, qui est un gros Priape, que des femmes traînent sur un char vers un C... avec une grande force ; elles ont une pique sur lesquelles sont plusieurs habits de moines, qui en sont comme vêtues ". Pour Catherine Monbeig-Goguel, le dessin ici présenté est " une excellente version mise au net d'un original de Salviati, dans une facture qui rappelle celle de Vasari ". Dans l'antiquité grecque, l'adoration de Phallos était liée au culte dionysiaque et à Priape. Lors de phallophories, des porteurs de phallus en poterie défilaient tandis que les adorateurs entonnaient des hymnes phalliques. A Rome, des processions semblables avaient lieu lors des liberalia, ou fêtes de Liber-Priape ou de Vénus. Le culte romain semble dériver de celui d'Osiris, tel que Isis l'avait imposé. Comme les organes génitaux d'Osiris avaient été jetés dans le Nil, elle ordonna que son sexe soit adoré comme un Dieu, et à certains moments de l'année, son image était portée en procession avec vénération (voir Philippe Morel, opus cité supra, pp155-156). L'histoire est rapportée en 1553 par Vincenzo Cartari dans ses commentaires des Fastes d'Ovide ; Cartari est sans doute la source de l'invention de Salviati plutôt qu'un modèle antique sculpté. Une composition resserrée sur les motifs principaux du Phallus sur son char et de la Vulve existe sur une gravure d'après un camée sans doute faux réapparu au XVIIIe (voir Catherine Monbeig-Goguel, opus cité supra, figures 7 et 8). Expert : Cabinet de Bayser

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