SCEVE (Maurice de). Delie, objet de plus haute... Lot 38

SCEVE (Maurice de). Delie, objet de plus haute vertu. A Paris, pour Gilles Robinot, 1564. In-16, maroq. vert, comme. de fil. et fleurons aux angles, dos orné, dent. intér., tr. dor. (Koehler). Recueil de 449 dizains consacrés à la louange de sa maîtresse, à l’imitation de Petrarque, par un des plus fameux poètes lyonnais du XVIe siècle, ami de Marot et précurseur de la pléiade. Comme sur l’édition de même date publiée chez Nicolas du Chemin et dont elle ne diffère que par la marque typographique du titre, celui-ci ne porte pas le nom de l’auteur mais, à la fin de la table des dizains, un huitain A sa Délie, signé de sa devise Souffrir non souffrir. Ces dizains sont accompagnés de 50 figures d’emblèmes gravées sur bois, dans de jolis encadrements, différentes de celles de l’édition de 1544. Au verso se trouve le portrait de Maurice Scève, également gravé sur bois. Délie, oeuvre inspirée par la jeune poétesse Pierrette du Guillet n’est pas seulement un poème ésotérique, réparti en tenant compte de la symbolique des valeurs numérales, « c’est un amalgame si parfait de formules magiques, de symboles et d’aveux que nulle analyse ne parvient à le réduire à ses composantes primitives, c’est le chef-d’oeuvre unique de l’humanisme lyonnais... » TRES BEL EXEMPLAIRE provenant des bibliothèques Desbarreaux-Bernard, Ed. Rahir (II, 1931, No 669) et G.-G. Dubois (ex-libris).