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Lot n° 12

BONAPARTE (JOSEPH). Lettre signée « Joseph cte...

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BONAPARTE (JOSEPH). Lettre signée « Joseph cte de Survilliers », avec 8 lignes autographes, adressée à Joseph Hopkinson. POINT-BREEZE [EN PENNSYLVANIE], 30 octobre 1839. 2 pp. 3/4 in-4 ; quelques taches en marge basse de la première page. « Étant à la veille de mon départ pour l’Europe, ignorant l’époque de mon retour, j’ai réglé le mieux qu’il m’a été possible les intérêts que je laisse dans ce pays-ci : 1° Je laisse au caissier de la Banque des États-Unis la continuation de l’encaissement des dividendes des divers placements que j’ai faits... 2° J’ai laissé à Mr Alphonse Lejambre qui a meublé MA MAISON DE GIRARD ROW le soin de vendre les meubles ou de les louer avec la maison, comme il jugera mieux, ayant pleine et entière confiance dans ce qu’il fera. 3° J’ai donné mes instructions à Mr LE THORN, CONCIERGE DE MA MAISON, DONT J’AI ETE SI CONTENT PENDANT MA DERNIERE ABSENCE : j’ai mis sous ses ordres les personnes nécessaires à l’entretien et à la conservation de mes propriétés non louées. Il est aussi chargé de la surveillance des fermes et de l’encaissement de leur produit qu’il doit employer à l’acquittement des impôts et autres dépenses. J’espère que vous voudrez bien vous prêter aux conseils qu’ils pourraient vous demander dans des circonstances importantes avec la même bonne volonté que vous avez bien voulu m’accorder à moi-même jusqu’ici. Il reste deux objets dont je vous prie de prendre la charge personnellement : 1° celui de LA MAISON D’UNION STREET que je désire vendre au minimum de treize mille dollars ; elle est achetée au nom de Mr L. Maillard et vous avez sa procuration ; je me suis entendu pour cela avec lui. J’ajoute qu’à moins d’ordres contraires de ma part vous le reconnaîtrez comme propriétaire de cette maison et la tiendrez à sa disposition ou le prix de la vente que vous en auriez faite, selon l’autorisation ci-dessus. 2° Je vous remets ci-joint six bounds et un mortgage pour la valeur de six mille dollars sur LA SPRING VILLA vendue à Mr Girault. Ces six mille dollars sont payables à raison de mille dollars par an à dater de mille huit-cent quarante-et-un. Comme j’ai disposé de ces valeurs à l’avance, vous en exigerez rigoureusement le paiement que vous ferez verser pour mon compte à la Banque des États-Unis. [De sa main :] Veuillez, mon cher Monsieur Hopkinson, conserver les sentiments que vous m’avez accordés depuis le quart de siècle que j’ai passé près de vous : j’espère vous revoir un jour, et vous rapporter les mêmes sentiments d’amitié et de profonde estime avec lesquels je ne cesserai jamais d’être votre véritable ami... » De 1815 à 1832, Joseph Bonaparte vécut à Philadelphie sous le nom de comte de Survilliers, entretenant de bonnes relations avec les autorités américaines. Sa propriété de Point Breeze devint le point de ralliement des bonapartistes aux États-Unis. Il passa ensuite en Angleterre, mais revint aux États-Unis de 1837 à 1839. En 1841, il fut autorisé à séjourner à Florence, où il mourut. AMI DE JOSEPH BONAPARTE AUX ÉTATS-UNIS, LE JUGE JOSEPH HOPKINSON (1770-1842) habitait Bordentown près de Philadelphie. Il fut membre du Congrès de 1814 à 1819, membre du Comité constitutionnel pennsylvanien, et écrivit pour la Pennsylvanie les paroles du premier des hymnes nationaux américains.

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