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Lot n° 11

DESBORDES-VALMORE (MARCELINE). 3 lettres autographes...

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DESBORDES-VALMORE (MARCELINE). 3 lettres autographes signées. 1835-1855. – À un homme de ses relations. S.l., 16 janvier 1834. « Monsieur, le procédé plein de délicatesse dont vous usez envers [moi] m’ôte jusqu’à la pensée de m’y soustraire. Je l’accepte, avec toute la reconnaissance qu’il m’impose et me rend pour toujours votre humble et obligée servante... » (une p. in-12). – À Alexis Singier. S.l.n.d. « Mon bon Alexis, je viens de voir Alibert [le docteur Jean-Louis Alibert, 1768-1837] qui m’a serrée au cœur, et qui m’a tout promis, ce qu’il peut du moins ! Votre neveu peut se présenter de suite à lui, il sera reçu et servi par ce bon baron, qui veut faire usage de sa convalescence pour faire du bien. Trop heureuse de pouvoir vous témoigner un peu tout ce que mon cœur malade renferme de gratitude et d’affection pour vous et ce qui vous touche... Je vous embrasse pour mon cher Valmore et pour moi... » (2 pp. in-12, adresse au dos, petite déchirure au feuillet d’adresse due à l’ouverture sans atteinte au texte). Alexis Singier (1775-1847) dirigea des théâtres à Toulouse, Marseille, Nice, Béziers, Narbonne, Lyon (le plus longtemps), et Paris où il eut peu de temps la gérance de l’Opéra-Comique, et où il se retira finalement, tout en faisant partie du comité de lecture du théâtre de l’Odéon et en œuvrant comme vice-président de l’Association des artistes dramatiques fondée par le baron Taylor. – À une dame. S.l., 30 novembre 1855. « Je suis restée trop longtems émue de votre lettre pour qu’il me fût possible d’y répondre. En ce moment même où je suis décidée à vous demander pardon de mon étrange silence, je n’ai pas acquis le courage d’appuyer sur la cause chère et terrible de mon accablement. Mais je ne doute pas que vous n’ayez en vous tout ce qu’il faut pour le comprendre et le plaindre ! La grâce touchante de votre esprit, si elle n’était passée par votre cœur, n’aurait pas tant de puissance sur un désespoir inguérissable. De mon côté, Madame, toutes les paroles sont vaines pour me plaindre, hélas ! Comme l’ont été mes prières... Je veux seulement que vous sachiez que je suis aussi incapable d’oublier votre lettre que d’y répondre, vous suppliant de regarder ces lignes confuses, mais ardentes, comme un serrement de main bien tendre de la femme la plus triste qui soit au monde et qui vous salue de toute son âme... VEUILLEZ GARDER, EN ACTION DE GRACE DE VOS CHARMANS VERS, DEUX PETITS VOLUMES QUE J’AVAIS ECRITS DANS DES TEMS DE SOURIRES, EFFACES A JAMAIS comme vous le pressentez, Madame ! » (2 pp. 1/2 in-8).

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