Léon SPILLIAERT (1881-1946) Lot n° 38

Léon SPILLIAERT (1881-1946) Solitude, 1901 Fusain et encre sur papier Signé et titré en haut à droite, situé Ostende et daté Octobre 1901 en bas à droite 25 x 33 cm Expositions : - Tokyo, Musée d'Art Isetan, « Terres d'inspiration des peintres de Pont-Aven, Nabis et Symbolistes », 2 – 14 avril 1987, n° 119 (repr. p. 107 du catalogue d’exposition) (Exposition itinérante : Niigata, City Art Museum, 18 avril – 17 mai 1987 ; Osaka, Daimaru Museum, 20 mai – 8 juin 1987 ; Shizuoka, Prefectural Museum of Art, 13 juin – 19 juillet 1987 ; Himeji, City Museum of Art, 25 juillet – 23 août 1987 ; YTamanashi, Prefectural Museum of Art, 27 août – 27 septembre 1987) - Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Léon Spilliaert, 22 septembre 2006 – 3 février 2007 (étiquette au dos) Spilliaert ne fait qu’un passage de quelques mois à l’académie de Bruges. L’artiste n’a pour tout bagage artistique que les conseils d’un parent, Émile Spilliaert, peintre paysagiste et la visite en 1900 de l’Exposition Universelle à Paris qui présentait un large panel d’art contemporain européen. En Belgique, le courant préraphaélite britannique influence la représentation symboliste et impose ses sujets où le rôle de la femme est prédominant. Une étonnante maturité pour un jeune artiste à peine âgé de 20 ans se révèle dans notre dessin, tant par l’audace du trait que l’asymétrie voulue de la composition où le thème choisi : une femme recroquevillée sur la plage à Ostende perdue dans ses pensées profondes et plongée dans son passé. Que pense et que regarde cette femme résignée, comme oubliée sur fond d’un paysage elliptique et d’une mer immuable ? Pourtant, malgré son manque de compassion pour la condition humaine, Spilliaert, dans ce décor austère, prête encore à ce corps tassé contre la digue une présence, une dignité. (Source : exposition « Spilliaert », Seita, 1997)