Gazette Drouot logo print
Lot n° 40

Rare guéridon en acajou et placage d'acajou dit...

Estimation :
Réservé aux abonnés

Rare guéridon en acajou et placage d'acajou dit serviteur muet ; les plateaux de marbre bleu turquin ceinturés de galeries ajourées à drapés et passementerie supportés par des fûts en colonnes cannelées foncés de laiton reposant sur des bagues moulurées octogonales et sur piétement tripode à azurés et enroulements et ombilics. Estampille de Martin Carlin. Époque Louis XVI (restauration d'usage ; le porte théière postérieur). Martin CARLIN, ébéniste reçu maître le 30 juillet 1766. H. 110 cm - D. 81 cm Provenance : Collection de Monsieur et Madame A., en leur Hôtel particulier proche des Champs-Élysées ; Par descendance à l'actuel propriétaire. Martin Carlin (vers 1730-1785) figure parmi les plus importants artisans en meubles parisiens du dernier tiers du XVIIIe siècle. Né en Allemagne, il vient s'installer à Paris en 1759 et se marie avec l'une des soeurs de Jean-François Oeben, le célèbre ébéniste-mécanicien de Louis XV. Après son accession à la maîtrise, il installe son atelier dans la rue du Faubourg Saint-Antoine et rencontre immédiatement un succès considérable. Cette notoriété est étroitement liée aux liens commerciaux privilégiés que Carlin entretenait avec Simon-Philippe Poirier, le plus grand marchand d'objets et de meubles de luxe de l'époque. C'est notamment par l'intermédiaire de Poirier que Carlin réalise entre 1766 et 1778 ses meubles les plus luxueux ornés de plaques de porcelaine de Sèvres. Puis, à partir du milieu des années 1770, il privilégie les meubles à décor de panneaux en laque du Japon. Son inventaire après décès est révélateur du fait que l'ébéniste travaillait exclusivement pour les grands merciers du temps ; ainsi en 1785, ce sont les fils Darnault et Dominique Daguerre qui figurent parmi ses principaux clients.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente