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Lot n° 34

Bedeutender Dresdner Schreibsekretär

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

224 x 129 x 75 cm. Maître : probablement Christian Bernhard Böhringer (peut-être son chef-d'œuvre), réalisé en collaboration avec Johann Martin Brandt en 1804 selon l'étiquette. Dresde, 1804. Ci-joint une expertise de Wolfgang L. Eller, Übersee, sans date. De même, une expertise du Dr Gisela Haase, Dresde, 28 mai 2001. Plusieurs étiquettes trouvées dans l'armoire donnent des informations sur l'origine de l'armoire. L'une d'elles indique le maître Christian Bernhard Böhringer, qui a fabriqué le meuble en 1804 avec l'aide de Johann Martin Brandt : "Dieses Mstr Stück ist on Mstr Böhringer verfertigt und ausgespähnt von Brandt d. 12ten Decbr : 1804 bei Herr Schäfer". Schäfer est le maître menuisier Andreas Wilhelm Schäfer de Dresde, qui est répertorié en 1805 comme l'un des quatre anciens de la corporation et qui meurt en 1813. Brandt a livré un chef-d'œuvre le 30.11.1805 avec la description suivante : "...à l'intérieur et à l'extérieur, fournieret avec des coins brisés et des pilastres présents...". Cette indication est importante dans la mesure où les différents maîtres sont souvent cités dans les archives, mais ne peuvent que rarement être attribués à des meubles concrets. Une autre étiquette donne des informations sur une réparation effectuée en 1827 ("Cette pièce a été réparée et remontée le 16 avril 1827 par le maître Carl August Krulle, par Gustav Kron de Berlin MDCCCXXVII"), puis en 1899. Une autre étiquette mentionne le propriétaire de l'époque, à savoir le Dr Rudolf Müller de Blasewitz, un quartier privilégié de Dresde depuis 1921. En 1977, le maître menuisier Kandler de Stuttgart a consacré plus de 700 heures de polissage à la remise en état du bureau. De Dresde, le meuble est probablement passé avant la guerre dans une famille d'éditeurs résidant à Tübingen, puis dans la collection de Stuttgart de meubles et d'art néoclassiques, ensuite dans la collection de la vendeuse. Rare secrétaire à trois corps néoclassique. Sur un corps en chêne, différents bois de placage, dont le cerisier et le bouleau, porcelaine biscuit bleu et blanc, verre miroir à facettes. Serrures d'origine en laiton et fer, clés présentes. Secrétaire à abattant incliné sur une partie inférieure de commode à trois pieds. Au-dessus, un meuble à deux portes avec une corniche à angle droit. Le bureau avec six tiroirs sur trois rangées autour d'un compartiment central avec une fermeture en forme d'arc ; dans le fond, une élégante marqueterie en forme de cube avec fermeture à rideau, encadrée par quatre tiroirs latéraux au-dessus d'un grand tiroir, dont la forme de pilastre prolonge l'architecture classique à colonnes. Des placages individuels ont été ajoutés. Le bureau proposé ici correspond au type de bureau anglais qui a vu le jour dès la fin du XVIIe siècle, probablement sous l'influence des rois George I-III de la maison de Hanovre. Ce type de meuble est arrivé en Saxe en passant par les Pays-Bas, le Brandebourg et le Hanovre, où il a trouvé sa propre forme, comme le montre ce meuble de grande qualité. Dès 1733, la corporation des ébénistes de Dresde exigeait un tel meuble comme pièce maîtresse. Des formes simples, conformes à l'idéal néoclassique, ainsi qu'une fonctionnalité et parfois une préférence pour les beaux placages, même à veines vives, peuvent caractériser de tels meubles. Plus tard, les formes se développent avec des frontons éclatés et des surfaces mouvementées et bombées, comme par exemple dans un magnifique bureau de Dresde vers 1750 (Sotheby's, Bedeutende Möbel, Zürich, 19.11.1999, lot 433, 180.000 - 250.000 sfr). A la fin du XVIIIe siècle, le classicisme supplanta les élévations et les frontons courbes, les lignes redevinrent droites tout en continuant à décorer les chapiteaux et les bases de colonnes. Vers 1804, les ateliers de maîtres parisiens et leur style Empire naissant n'avaient pas encore d'influence sur le langage formel des artisans de Dresde : Percier et Fontaine venaient tout juste de publier en 1801 leurs projets de meubles dans le Receuil de Décorations Intérieures, qui furent ensuite exécutés de 1803 à 1813, entre autres par Georges Jacob et F.H.G. Jacob, et furent également livrés à partir de 1803 pour le Grand Trianon à Versailles. Tout cela était encore inconnu à Dresde. Ce n'est que par rapport aux maîtres de Neuwied que l'on faisait un contrepoint. Gisela Haase répertorie un bureau très similaire de Christian Zacharias Schmidt datant de 1790, avec un bas de commode, un compartiment écritoire sous un abattant incliné et un dessus à deux portes, mais avec un aménagement intérieur moins élaboré que celui du meuble proposé ici. Très peu endommagé. (1361551) (13) Important cabinet d'écriture de Dresde 224 x 129 x 75 cm. Maître : probablement Christian Bernhard Böhringer (peut-être produit comme un chef-d'œuvre). Selon l'étiquette, fabriqué conjointement avec Johann Martin Brandt en 1804. Dresde, 1804. Accompagné d'un rapport d'expert par Wolfgang L. Eller, Übersee, n.d. et par Dr Gisela Haase, Dresde, daté du 28 mai 2001. Plusieurs étiquettes à l'intérieur fournissent des informations sur son origine : l'une se réfère à

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