TURGOT ; BRETEZ (Louis). Plan de Paris, commencé... Lot 220

[TURGOT] ; BRETEZ (Louis). Plan de Paris, commencé l'année 1734. Dessiné et gravé sous les ordres de Messire Michel Etienne Turgot conseiller d'état, Prévôt des March[an]ds Achevé de graver en 1739 Levé et dessiné par Louis Bretez. Gravé par Claude Lucas et écrit par Aubin. In-folio, maroquin grenat ancien, dos à 10 nerfs, pièce de titre maroquin havane, caissons fleurdelisés, roulette et filets bordant les plats, avec fleurons angulaires et armes de Paris en médaillon central, roulette dorée aux coupes et aux bords des contreplats (petits accrocs sans gravité, rel. soigneusement restaurée, rousseurs, certaines pl. brunies). Le plus célèbre des plans de Paris, à juste titre, puisqu'il offre sans conteste la plus belle représentation de la ville sous l'Ancien Régime qu'il nous soit donné d'apprécier. Réalisation prestigieuse, elle fut imaginée par Michel Etienne Turgot, prévôt des marchands de Paris, qui en confia la réalisation à Louis Bretez, membre de l'Académie de peinture et de sculpture, et en suivit attentivement toutes les étapes de l'exécution. Destiné avant tout à promouvoir la grandeur de la ville de Paris et du royaume, le plan fut amplement diffusé dans les provinces de France, et dans les principales cours d'Europe. L'atlas est composé de 20 planches doubles, précédées d'une planche double sans numéro offrant une vue de Paris en perspective pour servir de tableau d'assemblage. Les planches 18 et 19 qui contiennent le cartouche de titre sont ici assemblées. Tirage comme toujours non daté, sur papier du XVIIIe siècle pour 11 planches (ordinairement brunies), pour les autres sur papier vélin. Provenance : « apartenant à Mr De Wailly pour la somme de 18 L dont 6 donné à compte », selon une mention manuscrite du XVIIIe siècle. Il s'agit probablement de Charles de Wailly (1729-1798), architecte, et auteur d'un plan des embellissements de Paris publié en 1785. Puis : Alexandre Lenoir (conservateur des Monuments Français, puis son fils Albert Lenoir (selon une note manuscrite moderne) ; enfin, Froissart (ex-libris gravé XXe siècle). (Boutier, 219).