Lettre manuscrite sur une carte-lettre pré-timbrée à bords dentelés de Louis Jouvet envoyée de Rethel (Ardennes), adressée à sa "cousine", Aline Bordas en date du 9 juillet 1905.
14 x 11 cm.
Petit manque dans un coin.
"Ma cousine
Il est inutile de vous dire combien j'ai été peiné pendant ces longs jours que je viens de passer entre une blessure qui ne guérissait pas et la fièvre d'un examen. C'est avec regret et joie que je trace aujourd'hui ces qq lignes vous apprenant que j'ai passé hier mon écrit de philosophie en Sorbonne. ( Comparez la classification des sciences d'A Conte et celles d'H Spencer ) J'ai de l'espoir, mardi matin, si vous n'avez rien reçu c'est que je serai recalé.
- Votre silence a témoigné de votre mécontentement . pourquoi cousinette ? Suis-je un grand cousin indifférent et banal ? en ce cas j'endurerai ce silence forcé? - ce n'est hélas que le 28 juin que l'on a cessé de me panser 2 fois par jour et
c'est le bras encore enveloppé de langes jusqu'au poignet, la main barbouillée de teinture d'iode que j'ai paru hier en Sorbonne.-
Le temps et les moyens de vous écrire avait manqué (sic). Aujourd'hui je ne serai pas long car vous devez comprendre que je dois être fatigué attendant au moins un mot dessus. je vous envoie mes amitiés toujours sincères et toujours affectueuses."
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